Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 01.03.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 774 fois

ÉDITORIAL École Georges-Bruguier à Nîmes : la ministre manque à l'appel

L'une des entrées de l'école Bruguier au quartier du Chemin Bas d'Avignon

- Photo Objectif Gard

Alors que ce vendredi marque la première semaine de retour de vacances d'hiver, que de nombreux élèves et enseignants manquent à l'appel, il ne se passe rien ou pas grand-chose...

Elle ne sera pas là, ce vendredi, la ministre de l'Éducation nationale. Alors qu'un déplacement à Nîmes à la rencontre des enseignants et des parents d'élèves de l'école Georges-Bruguier dans le quartier du Chemin-Bas-d'Avignon était annoncé, finalement, ce sera pour plus tard. Est-ce une problématique d'agenda ? Un déplacement ailleurs ? Ou tout simplement le Premier ministre mobilisé sur une séquence médiatique et qui veut éviter toutes interférences ? Tout cela reste troublant et peu raccord avec le discours offensif du chef du gouvernement qui avait promis de faire de l'éducation de nos enfants une priorité absolue. Il y avait là une occasion en or pour rappeler que ces enfants qui fréquentent une école de quartier sont aussi des enfants de la République. Un cas d'école pour rassurer les parents, leur rappeler qu'ils peuvent confier leur progéniture sans aucun danger, puisque les établissement scolaires sont des sanctuaires infranchissables. Et puis, alors que notre pays est meurtri par les assassinats de professeurs ces dernières années, il était indispensable de venir dire à ces enseignants de cette école élémentaire que oui, ils comptent autant que les autres professeurs. Que leur profession est si importante que rien ne doit les empêcher de se rendre sur leur lieu de travail. Que le choc traumatique de ces dernières semaines, qui fait écho à toute la violence de ces dernières années, a été entendu. Qu'ils ont le droit de dire stop. Qu'ils ont le droit d'être secourus. Mais pour le moment, alors que ce vendredi marque la première semaine de retour de vacances d'hiver, que de nombreux élèves et enseignants manquent à l'appel, il ne se passe rien ou pas grand-chose. Quand la République n'a pas les mots, n'a pas les gestes, n'a pas les solutions. Comment éviter la désespérance ? Cela ferait probablement une bonne dissertation...

Abdel Samari

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