Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 23.09.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 241 fois

ÉDITORIAL Canicule : "l'été meurtrier"

Photo d'illustration DR

D'ici à 2050, le climat gardois pourrait ressembler à celui de l'Andalousie.

L’étude conduite par l’Institut de Barcelone pour la Santé mondiale fait froid dans le dos. Elle nous apprend que l’été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe jusque-là, mais surtout qu'elle a pour conséquence d'aggraver la surmortalité au sein de la population européenne. En 2024, plus de 60 000 décès seraient imputables à cet accroissement de la température entre le 1ᵉʳ juin et le 30 septembre. Ce sont les pays du sud de l’Europe qui sont particulièrement concernés. L'Italie d'abord avec une estimation de 15 000 à 25 000 morts, l'Espagne, la Grèce et la Bulgarie. En France, l’étude estime à 2 500 décès attribuables à la chaleur pour l’été 2024. On retrouve bien sûr les personnes âgées en première ligne. Mais pas seulement. Les femmes sont également mentionnées comme représentant une part plus importante des décès. Après ce constat dramatique qui ne va pas, malheureusement, s'inverser dans les années à venir, les chercheurs préconisent des mesures d'urgence pour s'adapter à ce nouveau climat. Car nous ne sommes plus dans l'exceptionnel, mais bien dans une tendance lourde et répétitive d'un changement climatique qui s'accélère. Il faut donc adapter très vite les infrastructures, mettre en œuvre une politique de santé publique mieux adaptée. Et développer des outils d'alerte auprès de la population. S'inspirer aussi de nos voisins qui n'ont pas toujours que des mauvaises idées. Un plan d'îlot de fraîcheur semble le minimum avec la végétalisation massive. Des candidats aux municipales dans le Gard poussent pour cette idée. Il faut créer aussi des refuges climatiques comme en Espagne, que ce soit dans les bibliothèques ou les salles de fête. Et dans tous les lieux collectifs comme les transports en commun. Enfin, l'isolation thermique des logements est primordiale. Sauf que le coût est dantesque et pas à la portée de tous. Encore moins en pleine crise économique. Alors les responsables publics doivent prendre leur responsabilité. C'est déjà le cas du Conseil départemental du Gard. Dans une récente étude, les services du Département alertaient : d'ici à 2050, le climat gardois pourrait ressembler à celui d’Andalousie. Dans sa démarche lancée depuis 2020 "Eau & Climat", la collectivité a proposé une concertation avec les habitants et des stratégies d’adaptation pour la ressource en eau. C'est bien, mais largement insuffisant. Il faut aller bien plus loin, le temps est compté. Arbitrer des choix, contraindre les communes en fonction des investissements. Il n'est plus l'heure de préparer l'avenir, on y est.

Il vous reste 80% de l'article à lire.

Pour continuer à découvrir l'actualité d'Objectif Gard, abonnez-vous !

Votre abonnement papier et numérique
à partir de 69€ pour 1 an :

  • Votre magazine en version papier et numérique chaque quinzaine dans votre boite aux lettres et en ligne
  • Un accès illimité aux articles exclusifs sur objectifgard.com
Abdel Samari

Environnement

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio