ÉDITORIAL Grave accident à Nîmes avec une trottinette : comment mieux protéger les utilisateurs ?

La circulation des trottinettes dans la ville de Nîmes est aujourd'hui problématique en matière de sécurité routière. Particulièrement parce qu'il n'existe pas de pistes cyclables ou très peu. En l'absence, les utilisateurs de trottinettes électroniques sont contraints de partager les routes avec les voitures.
Un grave accident s'est produit samedi vers 23 heures sur le boulevard Jean Jaurès à Nîmes. Un accident impliquant une trottinette électrique percutée par une voiture. La victime âgée d'une vingtaine d'année a été transportée aux urgences de Nîmes dans un état sérieux. Le conducteur de la voiture a pris la fuite, il est toujours à cette heure activement recherché par la police. Sans connaitre précisément les circonstances de cet accident dramatique. Qu'est-ce qui a fait fuir l'auteur ? L'excès de vitesse ? Une consommation de stupéfiants ou d'alcool ? L'enquête devra faire toute la lumière. Force est de constater cependant que la circulation des trottinettes dans la ville de Nîmes est aujourd'hui problématique en matière de sécurité routière. Particulièrement parce qu'il n'existe pas de pistes cyclables ou très peu. En l'absence, les utilisateurs de trottinettes électroniques sont contraints de partager les routes avec les voitures. Avec tous les risques que cela comportent. D'autant qu'il s'agit souvent de mineurs en circulation, puisque la trottinette est autorisée à partir de 14 ans. Ces derniers n'ont pas encore passé leur permis de conduire. Ils méconnaissent donc forcément les règles de sécurité routière. Cependant, ils sont en toute logique informés qu'il est obligatoire d'assurer l'engin en cas d'accident. Par ailleurs, et ce n'est pas forcément toujours réellement constaté, la vitesse maximum autorisée est de 25 km/h. L'engin ne peut pas transporter plusieurs personnes en même temps. Il est nécessaire aussi d'avoir un attelage rétro-réfléchissant en cas de circulation la nuit ou de visibilité insuffisante la journée. Sans compter les équipements obligatoires : un système de freinage, un avertisseur sonore, des feux de position (avant et arrière). Enfin, et la plupart n'en mettent pas, il est fortement recommandé de porter un casque. Il est obligatoire dans les zones rurales. Avec toutes ces règles, pas toujours intégrées chez l'ensemble des utilisateurs, pourquoi ne pas envisager d'intégrer au brevet de sécurité routière (BSR) nécessaire pour conduire un scooter, une partie sur les trottinettes ? La France serait ainsi précurseure en la matière et enverrait un signal de protection vis-à-vis des jeunes et de leurs parents.