Le couple se met ensemble début décembre. Au bout d'une dizaine de jours seulement, une première dispute éclate : l’homme gifle sa compagne et lui donne un coup de pied dans le dos. “Le soir même il s’est excusé donc je lui ai pardonné”, avoue la victime devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Mais, dans la soirée du 31 décembre, tout dégénère.

“On ne savait pas quoi faire pour le réveillon. Dès que je lui proposais quelques chose, il refusait ou s'agaçait”, explique la jeune femme. Après une dispute, le prévenu lui demande de l’amener chez sa mère aux alentours de 21 heures. Puis, il la rappelle en lui demandant de revenir le chercher. Sa compagne refuse, puis finit par accepter.

“Dix minutes après, je lui ai demandé où elle en était. Elle m’a dit qu'elle n'était toujours pas partie et ça m’a énervé”, avoue le trentenaire. En raison de cet énervement, la femme change d’avis et ne souhaite plus le réccupérer. Après une quarantaine d'appels, il lui envoie des messages vocaux et la menace de mort : “Je vais venir chez toi pour te tuer, je vais faire un meurtre.” Paniquée, la victime appelle la gendarmerie à deux reprises.

Au même moment, l’homme part de chez sa mère à pied et prend la direction de Garons, chez sa conjointe. Après deux heures de marche, la gendarmerie va l'arrêter à huit kilomètres de chez la victime. Le prévenu va s’excuser devant le tribunal : “Je suis sincèrement désolé, je ne voulais pas en arriver là. Je ne pensais pas qu’elle allait avoir aussi peur. Pardonne-moi”.

L’homme, déjà jugé à deux reprises pour des faits similaires en 2020 et en 2022 sur des ex-compagnes, est condamné à 22 mois de prison dont six avec sursis. “Vous rentrez 16 mois en détention monsieur”, affirme le président. À travers le box, le trentenaire demande pardon en pleurs à son ex-conjointe.