JUSTICE L’embrouille familiale se termine par des coups de feu
Dans la soirée du 19 avril, à Saint-Christol-les-Alès, un différend entre plusieurs membres d’une même famille dégénère. Des coups de feu retentissent. Problème : personne n’aurait tiré !
Ce vendredi 20 octobre, le tribunal correctionnel d’Alès a tenté de démêler le vrai du faux dans une affaire familiale. Pas forcément évident car deux versions s’opposent catégoriquement. D’un côté, les victimes, deux frères de 17 et 20 ans au moment des faits, accusent leur cousin et le père de celui-ci. À la barre du tribunal, il n’y a qu’un prévenu, Sébastien, le cousin en question âgé de 48 ans, jugé pour « violences avec usage d’une arme ». Ce qu’il nie en partie.
« Ils étaient devant chez mon père, ils l’ont pris à partie, j’ai entendu des menaces de mort. Mais moi, ils m’impressionnent, les deux personnages font 1,90m pour 100kg, c’est des petits voyous. Comme il fallait que j’intervienne pour défendre mon père, mais que j’avais peur, j’ai pris une arme, qui est en réalité un jouet de mon fils. Et j’ai visé en l’air », explique le quadragénaire à la présidente Mathilde Pages. Comme il s’agissait d’un jouet, l’accusé dit ne pas avoir tiré, ni visé ses jeunes cousins. Pourtant, dans la procédure, les deux frères assurent avoir entendu plusieurs détonations. À tel point que le plus jeune, paniqué, a pris la fuite. L’autre a aussitôt prévenu la police. « Ce sont bien eux les victimes, recadre maître Euria Thomasian. Le prévenu n’arrête pas de les salir. Il ne faut pas inverser les rôles et, arme factice ou non, l’impact psychologique est le même ». Le ministère public, représenté par Nathalie Welte, est sur la même ligne. Estimant avoir dans le dossier « tous les éléments pour considérer que monsieur a tiré », elle requiert à son encontre 18 mois de prison, dont 12 avec sursis et une interdiction de port d’arme pendant cinq ans.
Pour la défense, maître Aurélien Vergani n’a pas du tout la même lecture de la procédure : « Il ne vous appartient pas d’échafauder des théories, madame la procureure. Là, c’est le dossier de toutes les incertitudes. » Raison pour laquelle il réclame une relaxe « avec la plus grande conviction possible ». Avec non moins de conviction, la juge a tranché pour une peine de 12 mois, dont 9 avec un sursis simple et une interdiction de porter une arme pendant cinq ans. L’accusé devra également verser 600 € de dommages et intérêts à chacun de ses cousins.
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
VAUVERT Agression d'une dame à son domicile, deux adolescents interpellés
Faits Divers
ALÈS Un jeune violemment frappé dans la rue pour 10 euros
Faits Divers
JUSTICE Enceinte de 9 mois, elle est frappée, étranglée et mordue par "un fauve"
Faits Divers
GARD Panne informatique ce lundi aux tribunaux d'Alès et Nîmes
Faits Divers
NÎMES Stupéfiants : plusieurs interpellations à la galerie Wagner et au Chemin-Bas-d'Avignon
Faits Divers
LE GRAU DU ROI Quatre personnes incommodées par l’incendie d’une cave
Faits Divers
GARD Lutte contre les stupéfiants : la procureure détaille les opérations de la semaine
Faits Divers
BAGNOLS Lutte contre les stupéfiants : contrôle judiciaire, prison ferme et interdiction de séjour pour six individus
Faits Divers
GARD Déjà enregistré au fichier des délinquants sexuels, le religieux entendu par la police
Faits Divers
JUSTICE Proche de la mort après avoir reçu trois coups de couteau en prison
Faits Divers
L'IMAGE Un patrouilleur percuté cette nuit sur l'A9, trois blessés
Faits Divers
GARD Accident entre trois véhicules et avec quatre blessés
Faits Divers
NÎMES Un homme en garde à vue après l'exécution d'un jeune au quartier de Valdegour
Faits Divers