Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 09.12.2024 - B.DLC - 2 min  - vu 1715 fois

JUSTICE Les projectiles traversent la caravane : "des tirs de partout, c'était la guerre"

Trois personnes issues de la communauté des gens du voyage étaient poursuivies devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des violences avec arme. 

La "justice" était déjà passée lorsque le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jérôme Reynes, a ouvert les débats de ce procès. Trois personnes de la même famille, deux frères et un membre de la famille par alliance, devaient répondre de violences avec armes. Des membres de la communauté des gens du voyage qui avaient "réglé" le différend "au tribunal communautaire", avec le papé qui présidait cette "audience". Un litige qui aurait même coûté 10 000 euros à un tireur. Ce dernier a visé une caravane dans la nuit du 22 au 23 juillet 2023 près de Milhaud, avec deux projectiles qui ont traversé l'habitation sur roues et blessé un adolescent suite à des bris de verre. 

Deux scènes de tirs distinctes vers minuit et vers 8h du matin. Ce que l'on sait c'est que le conflit a éclaté concernant des insultes sur les morts. " Je voulais en découdre avec lui entre hommes, mais, ce jour-là, il était fatigué", explique Marc, encore déterminé, à la barre du tribunal correctionnel. " Après il y avait des tirs partout, c'était la guerre", poursuit-il. Cet homme voulait une explication musclée mais, promis juré, il n'a pas tiré et, si des traces de poudre ont été relevées sur ses mains, "c'est la ferraille, je coupe et je me retrouve avec de la poudre sur les mains"... Défendu par Maître Hugo Ferri qui dénonce "un dossier vide" "où le doute doit profiter au prévenu", il écope d'une peine d'1 an de prison, une sanction qui est immédiatement aménagée sous la forme d'une détention à domicile sous bracelet électronique. Le procureur avait réclamé 16 mois dont 6 mois avec un sursis probatoire. 

Son frère est à ses côtés, il nie la moindre participation à cette expédition punitive et indique même qu'il était à Saint-Tropez le jour où les balles ont fusé en direction de la caravane. Et pour son téléphone qui borne près des lieux des tirs, c'est un téléphone que partage toute la famille et notamment ses enfants. De plus le portable a borné dans un secteur où se trouve son habitation. Son avocat Maître Baptiste Scherrer va plaider et obtenir la relaxe car il "n'y a contre lui aucun élément de preuve contre lui".

Si les frangins se retrouvent dans la position de prévenus c'est qu'un membre de leur famille par alliance, le beau-frère, a livré leurs noms aux enquêteurs au départ de cette fusillade. Au début des coups de feu atteignent sa caravane alors qu'il dort avec sa famille. Il avoue avoir répliqué notamment le lendemain. "Il y a quand même trois balles qui ont traversé à hauteur d'homme", indique Maître Julien Dumas-Lairolle qui estime que son client a répliqué mais en état de légitime défense. Son client écope d'1 an de prison, une peine également aménageable. La parquet avait réclamé 18 mois dont 6 avec un sursis probatoire. 

B.DLC

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