FAIT DU JOUR Emile Soumbo, sous-préfet d'Alès : son parcours, ses débuts à Alès et ses perspectives
En fonction depuis septembre 2023, Emile Soumbo, le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, âgé de 64 ans, se dévoile dans une interview long format. Originaire de la Martinique, le haut-fonctionnaire de l'Etat partage son parcours atypique, son arrivée en Cévennes, et évoque largement les enjeux et les défis majeurs qui jalonnent son expérience sur Alès.
Son parcours
Objectif Gard : Qu’est-ce qui, enfant, vous a motivé à devenir fonctionnaire d’Etat en étant à des milliers de kilomètres de la Métropole ?
Emile Soumbo : J'avoue que dans l'enfance, rien ne m'a vraiment motivé pour ce métier-là. Mon père était artisan électricien et ma mère était effectivement, elle, fonctionnaire de la Préfecture. On allait l'attendre à la sortie de la Préfecture à Fort-de-France, mais je ne me suis jamais dit, en l'attendant, que j'allais être fonctionnaire. C'est finalement chemin faisant et une fois rentré en Martinique après les études et travaillant dans une collectivité dans une commune de 1 500 habitants que je me suis dit que ce métier me plairait. Parce que c'est un métier qui venait confirmer ce qui était un peu mon éthique à savoir "servir et être au service".
Il y a eu une rencontre me semble-t-il qui a été déterminante pour vous à vos débuts ?
En définitive, dans mon parcours, il y a eu ce parcours de la fonction publique territoriale et puis, en effet, la rencontre avec le préfet de région de Martinique de l'époque qui était Michel Cadot, qui a été préfet de police de Paris, puis d'Île de France et qui aujourd'hui est délégué interministériel aux Jeux Olympiques. Michel Cadot, c'est vrai, m'a accompagné dans cette démarche et ça a été essentiel pour moi parce que finalement, il a pu me piloter et me rassurer sur des missions où moi-même, je me disais "dans quoi je vais ?", "est-ce que j'aurai la capacité de ?", "comment ?"... Et je suis arrivé aussi à un moment où c'était l'ouverture à une forme de diversité sur les outre-mers. Voilà comment je me suis embarqué dans cette belle aventure.
Pouvez-vous nous raconter votre arrivée en Métropole et votre première expérience après la fonction publique territoriale ?
Mon premier poste d'affectation sera dans La Manche, comme directeur de cabinet à Saint-Lô. J'arrive de la Martinique et premièrement, c'est un choc culturel parce que je proviens d'une île où le soleil se lève à 6h30, en mars, ce n'est pas tout à fait l'hiver ni le printemps... Puis j'arrive également sur des fonctions dont je ne connaissais pas les enjeux. Et souvent, je dis à des amis, c'est comme s'ils avaient un permis de mobylette et on leur donne un 40 tonnes à conduire. Cela a été une expérience extraordinaire, car je suis tombé avec un préfet qui a été très pédagogue, Philippe Grégoire (préfet de la Manche de 2000 à 2004, NDLR). Un préfet très british, mais très ouvert. Il m'a accompagné et fait grandir. J'ai passé dix-huit mois extraordinaires pour moi à travers notamment l'expérience du soixantième anniversaire du Débarquement, avec la venue des chefs d'Etat, des manifestations dans La Manche, ça a été une très belle aventure. Ça m'a mis dans le bain de suite, comme une marinade que l'on met dans l'eau chaude. Dans le bain de l'opérationnel, de la connaissance des services et en arrivant dans ce métier, j'ai découvert un certain nombre de services de l'État, le fonctionnement, la manière de penser, qui n'est pas du tout celle de la fonction publique territoriale d'où je venais. Mais je me suis adapté, il a fallu être engagé, déterminé et ne pas lâcher.
Mon objectif était de repartir en arrondissement car c'est l'arrondissement où, pour moi, on peut mettre en place les politiques publiques.
Emile Soumbo
Pour la première fois vous devenez sous-préfet en 2004, à Argelès-Gazost, dans les Hautes-Pyrénnées. Racontez-nous le cheminement jusqu'au poste de sous-préfet d'Alès ?
Oui, après La Manche il y a eu Argelès-Gazost parce que c'était ce qui m'avait plu dans ce métier mais je m'étais rendu compte que finalement à l'intérieur du corps préfectoral il y a plusieurs métiers, il y a le métier de directeur de cabinet, il y a le métier de secrétaire général et le métier de sous-préfet d'arrondissement. Je me retrouve à Argelès-Gazost. Là aussi, ça a été une période assez extraordinaire parce que j'ai pu visiter toutes les communes de l'arrondissement. Étant proche de l'Espagne, il y avait le Parc national des Pyrénées, les Toys qui sont une population au caractère assez robuste, on dit des Cévenols que ce sont des durs, mais eux aussi, puis il y a eu toute une période de réintroduction de l'ours avec deux épisodes marquants.
Ensuite, ça a été la Haute-Marne parce que je voulais expérimenter le métier de secrétaire général d'une préfecture. J'y ai passé deux années, dans un département avec un développement difficile, où il n'y a pas forcément d'industries ou d'entreprises d'envergure qu'il a fallu démarcher. Après, il y a une période de mobilité dans le parcours qui fait que l'on doit bouger du poste de sous-préfet pour aller en central. Donc j'ai passé ensuite deux années à la préfecture de police de Paris. Au sortir de la préfecture de police, j'ai suis rentré en Martinique. À l'époque, les élus avaient fait le choix de la fusion département/région, article 73 de la Constitution, pour ne faire qu'une seule collectivité et je suis rentré pour amener le Conseil Départemental vers cette fusion-là.
En revenant, j'ai passé cinq ans comme secrétaire général dans le département de la Vienne à Poitiers. J'arrive donc de deux années en tant que secrétaire général de la Marne. Mon objectif était de repartir en arrondissement, car c'est l'arrondissement où, pour moi, on peut mettre en place les politiques publiques. Le métier de secrétaire général est aussi un beau métier, mais assez contraint. Il ne peut pas avoir l'activité que les sous-préfets d'arrondissement, donc celle du Vigan et moi-même avons. Le métier du quotidien, c'est d'être sur le terrain, aller voir les dossiers, c'est là où on se rend compte que ce fameux dernier kilomètre que nous demande de couvrir le gouvernement est compliqué, car on a les outils, mais on bute sur les difficultés du terrain à démêler...
Son arrivée sur Alès
Quelles sont vos premières impressions sur Alès, son arrondissement et sa communauté à votre arrivée en poste ?
Excellentes. À Alès, nous sommes partis en famille un vendredi matin, arrivés un vendredi après-midi. De très bonnes impressions sur notre arrivée, cela fait quatre mois que j'y suis désormais et je trouve un arrondissement attachant, des élus engagés, ceux de l'Agglomération d'Alès entre le maire, Max Roustan, et le président de l'Agglomération très, très engagés sur le développement, les élus des communes périphériques aussi. Les communes de montagne vers Génolhac, Chamborigaux et le reste sont aussi très engagées. Des problèmes parfois complexes, surtout les problèmes de sécurité, Plan de prévention du risque inondation (PPRI), ruissellements, feux de forêts... des problématiques lourdes.
Je pars du principe que s'il y a des problèmes, il n'y a que des solutions.
Emile Soumbo
Je pars du principe que s'il y a des problèmes, il n'y a que des solutions et si tout le monde se met d'accord sur un problème, ce sera long, mais on y arrivera. Je pars également du principe que l'on doit pouvoir résoudre un problème, quel qu'il soit. Cela peut prendre plus de temps, on va peut-être parfois devoir passer par d'autres chemins, mais les choses sont faisables. Mais vraiment ravi d'être dans l'arrondissement d'Alès.
On vous a vu assez ferme récemment sur le sujet du parking de l’abbaye. Quel type de sous-préfet êtes vous ? Plutôt ferme ou négociateur ?
Je pense qu'à la base, je suis négociateur. Je dis les difficultés, "il faudrait que l'on aille là", comment on le conçoit... etc. L'une des lignes rouges de ces métiers est que ce sont des métiers d'autorité. Si quelque chose ne peut pas se faire, il faut effectivement trancher. Mais à la base, je recherche le consensus. C'est d'ailleurs l'une des questions qui m'avait été posé lors de mon entretien d'intégration au jury du corps préfectoral. Le président m'avait dit "oui, mais on voit que vous travaillez dans la fonction publique territoriale, vous connaissez bien les élus, mais quelle serait votre position si les élus bloquent la ville pour différents motifs ?". J'avais répondu en disant "le premier jour, on négocie, le deuxième, on essaie de voir si cela a évolué, mais le troisième si rien n'a évolué, il faut trancher". D'abord la recherche du consensus, de la négociation, car je pense que c'est ça le cœur, nous devons réussir à trouver. Mais s'il faut trancher, on tranche, et sans états d'âme.
Le premier bilan de ses quatre premiers mois à Alès
Quelles sont les thématiques principales du territoire que vous avez pu déjà observer en quatre mois ?
Les thématiques de sécurité publique, avec tous les PPRI. Les thématiques de développement économique, très très important, et qui, non pas m'empêchent de dormir, mais qui me font très souvent me dire qu'il y a des enjeux qu'il ne faut pas rater, je pense aux enjeux de l'Agglomération. Elle a des enjeux qui vont conditionner les dix années qui viennent et c'est là qu'il faut prendre ces décisions, maintenant. Ces décisions sont à travailler en profondeur, c'est tout le travail que je fais en accompagnement du préfet du Gard et des services de l'Etat, de façon à pouvoir travailler avec l'Agglo sur les problématiques de foncier notamment. C'est cette recherche permanente de solutions.
Pour les communes rurales, c'est se demander "comment faire pour qu'on y vive bien", qu'il n'y ait pas de poches de pauvreté, que l'on ne se dise pas que tous les sujets liés aux violences intrafamiliales se situent dans le milieu rural. Puis les problématiques de santé, qui sont couvertes par l'Agence Régionale de Santé, mais là où je peux accompagner, j'accompagnerai. C'est ce que j'identifie. Donc en résumé, sécurité publique et civile, développement économique, santé et tout ce qui peut être l'accompagnement des populations dans les démarches de proximité. Et enfin comment accompagner le développement de l'entreprise, faciliter les démarches parfois longues et lourdes. Le temps de l'entreprise n'est pas le temps de l'administration, on doit pouvoir être plus réactifs, plus fluides.
Les enjeux de l'année à venir
Pouvez-vous nous parler des projets en cours que vous considérez comme particulièrement importants pour le développement de l'arrondissement d'Alès ?
Sur 2024, il y a les projets de l'Agglo, car elle a des projets en termes de développement économique, d'extensions, et cela me préoccupe beaucoup. Actuellement, je travaille avec le préfet et les services dessus. Vous voyez, on retombe sur les problématiques de sécurité publique. Le barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge sur lequel il y a des travaux engagés par le Conseil départemental, avec l'appui des services de l'Etat et c'est aussi des sujets très sensibles. L'idée souhaitée par le préfet est de constituer une "équipe projet", avec tous les services de l'Etat, la DDTM (Direction départementale des Territoires, NDLR), l'EPTB (Établissement public territorial de bassin, NDLR), le Conseil départemental... Dans cette équipe projet, les barrières liées aux appartenances de structure tombent. Pouvoir se dire que l'on a un sujet prioritaire et qu'il faut que l'on trouve, ensemble, la solution, en se coordonnant.
Encore récemment, nous étions en revue de projet, présidé par le préfet, de NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, NDLR), sur la nouvelle politique de renouvellement urbain à Alès. Ce sont des enjeux sur les dix années qui viennent et c'est effectivement colossal. Sur le chantier de la Santé, accompagner le DT de l'ARS qui vient d'arriver sur la plateforme de Salindres, comme on accompagne les industries qui sont là. Je pense également au Plan régional d'activité économique de La Grand'Combe, sur lequel là aussi, on doit pouvoir accompagner. Et comme en 2024, on va entrer dans une année olympique, pouvoir accompagner les collectivités sur tous les programmes qu'ils auront sur le sport.
Quelles mesures souhaiteriez-vous appliquer pour renforcer la sécurité des Alésiens notamment sur la question des violences conjugales et intrafamiliales ?
Oui, ça, c'est un vrai fléau ! On travaille déjà beaucoup avec police et gendarmerie. La gendarmerie me dit que cela impacte beaucoup les milieux plutôt pas aisés, je dirais. Mais les violences intrafamiliales, on constate que cela touche tous les niveaux. Il y a aujourd'hui une libération de la parole et on voit une augmentation du dépôt de plaintes. Nous, les consignes qui sont données sont, d'une part sur l'accueil des femmes qui subissent des violences, qu'elles soient dans des conditions d'accueil optimales, les mettre à l'abri avec des assistants sociaux, et d'autre part avoir des structures d'accueil, on y travaille beaucoup avec la collectivité et les services de l'Etat, de façon à multiplier les possibilités, et identifier les auteurs en étant intransigeants.
Dans un arrondissement comme celui d'Alès, sujet à des risques naturels importants vous en parliez, avez-vous peur de voir vos premières inondations, des sècheresses successives et autres catastrophes naturelles fortes en Cévennes ?
Je n'ai pas forcément peur, je n'ai pas de craintes. Moi mon souci est de savoir comment anticiper quand la crise arrivera. Nous n'avions pas connu d'épisode cévenol l'an dernier, mais il faut que l'on puisse se dire que toutes les procédures sont connues, que chaque collectivité a son plan de secours et que l'ensemble des services via des exercices pourront, le moment venu, ou sur un risque d'inondation, ou feu de forêt, intervenir rapidement.
La transmission du savoir, l'une de ses valeurs clés
Vous avez fréquemment pris la parole au lycée JBD pour partager votre expérience et prodiguer quelques conseils. En quoi transmettre ces messages aux jeunes revêt une importance particulière à vos yeux ?
Je trouve que pouvoir redonner ce que l'on a eu est essentiel et je prends appui sur ma famille. Nous avons deux jeunes majeurs, un garçon, Gabriel, qui a 25 ans et qui travaille, puis François, qui est en école de commerce, les deux ont d'ailleurs fait une école de commerce. Ces jeunes devront avoir leur propre expérience, mais je trouve essentiel qu'ils puissent entendre des gens évoqués leurs parcours, leurs métiers parfois peu communs et c'est en cela que je me dis j'ai beaucoup reçu et j'ai beaucoup à donner". Dès que l'on m'appellera, je viendrai donner des conseils, des avis ou j'accompagnerai des jeunes, des étudiants sur des problématiques de méthodes ou autre chose. Dans une vie, on a une formation personnelle permanente à avoir et au moment donné de la carrière, on devrait avoir cette obligation de redonner, d'aller dans les lycées et collèges au moins une heure par mois que l'on pourrait offrir aux lycéens et aux collégiens.
Vous vous êtes également adressé, grâce à une rencontre organisée par l'association Réussir Aujourd’hui, à des élèves issus de milieux défavorisés, parfois discriminés. En tant qu'individu originaire de la Martinique, homme de couleur, et ayant suivi des parcours divers pour atteindre votre fonction actuelle, est-ce quelque chose qui a une signification particulière pour vous ?
Oui, bien sûr. Cela résonne un peu plus en moi parce qu'en fait, ce qui a été particulier pour moi, c'est que lorsque j'ai intégré le corps préfectoral, mes enfants avaient 6 et 3 ans et je me souviens du cadet qui, un jour, revient de l'école et me dit "en fait, papa, on m'a dit que j'étais Noir. "Mais ce que j'avais trouvé extraordinaire dans le fond, est que sans que personne ne le dise, les enfants ne le voyaient pas, ce sont des enfants qui jouent ensemble, etc. Et cela m'avait marqué ! Alors, je pense que la différence, on la porte, à la différence des Corses, par exemple. Le Corse revendique son indépendance et sa différence, mais le Corse est blanc, comme la majorité. À l'inverse, moi, je suis mate, Noir. Et souvent, je me dis, quand j'arrive quelque part, si on dit "il y a un sous-préfet qui est Antillais", et on voit quelqu'un de mate de peau, assis-là, ça ne peut être que lui. Mais je pense que quelles que soient les expériences douloureuses, il ne faut pas que ce soit une charge. On est comme on est, il faut en faire une richesse, rebondir. Tout le monde n'y arrive pas. Ce que me disaient toujours les préfets : "soyez vigilants sur les problèmes de racisme, faites remonter s'il y en a." Mais ce qu'il y a de particulier dans ce métier, est que ces différences se gomment parce que vous appartenez à un corps des administrateurs de l'Etat et donc, vous êtes adoubés. Néanmoins parfois, pour passer des barrages de police, si je n'avais pas la carte on me refoulait diplomatiquement si je puis dire. Lorsque je montre la carte, on peut sentir un étonnement, mais bon.
Mais je pense que pour les jeunes, il ne faut pas que ce soit un handicap. C'est compliqué, mais il faut tenter de le faire basculer en atout. Je prends l'exemple d'un de mes enfants, il y en a un qui avait fait Saint-Cyr et il m'a avoué un jour avoir été confronté à des problèmes de racisme, mais il ne le vit pas comme une contrainte, mes deux enfants l'ont transformé en atout et sont finalement intégrés dans des groupes d'amis. Transformez cela en un atout plutôt qu'un handicap, si possible.
Quelles que soient les expériences douloureuses, il ne faut pas que notre différence soit une charge. On est comme on est, il faut en faire une richesse, rebondir.
Emile Soumbo à propos du racisme et de la différence
J'ai fait ce métier-là en ne sachant pas dans quoi je rentrais, je l'ai fait parce que je me suis dit à un moment donné que j'avais envie de le faire, j'ai trouvé un alignement de planètes et des gens qui m'ont tendu la main. Peut-être que si je savais et que j'en avais eu envie, au point d'avoir la bouche qui coule, je ne l'aurai pas fait. Je découvre qu'il faut veiller la nuit pour que les gens soient bien, que les policiers et gendarmes sont à votre service, que vous êtes sous les ordres de la République, que vous êtes une autorité et ce que vous faites n'est pas anodin. Je ne peux pas être en short, en chemise hawaïenne, prendre mon djembé et aller taper le truc devant les murs de la sous-préfecture. (rires) Souvent, je dis aux garçons, on devrait faire une baraque à frites, vendre du boudin. Il paraît qu'avec la Féria d'Alès d'ailleurs, les barrières tombent. Mais c'est pour dire, ce que j'essaie de faire, c'est de me tenir tête haute. Mon truc est de me dire, non pas d'être un exemple, mais je ne veux pas me trouver dans des situations où on se dit "lui parce qu'il vient des Antilles, il a fait n'importe quoi, il est violent" et à ce titre-là, c'est un peu mon ADN.
Enfin, quel message souhaitez-vous transmettre à la population alésienne pour 2024 ?
Le message pour la population alésienne pour 2024 est un message d'espoir, rien n'est désespéré. Comme je disais, il y a toujours une solution, lorsqu'il n'y en a vraiment pas, on voit comment on accompagne les choses. Et je pense qu'il y a des liens à retisser, retrouver des liens de proximité, retrouver des liens familiaux. On ne peut pas être en proximité avec des gens en Australie grâce à WhatsApp et a contrario celui qui est à côté de nous, on ne sait pas qui il est, comment il est, ce serait cela mon message.
Et enfin, ce que je porterai pour 2024 par rapport au travail que j'ai à faire, c'est construire avec les collectivités locales, les entreprises et pouvoir montrer que l'Etat, ce sont des services dynamiques, à la pointe. Ce ne sont pas des grincheux, ce n'est pas un service poussiéreux, j'ai envie de montrer qu'il y a de la perspective, de l'espoir. Le service de l'Etat est là, avec des idées innovantes, on peut aller le chercher, il peut être pédagogue, mais pour cela chacun y met du sien. Comme je dis aux élus, la sous-préfecture, c'est votre maison ! Ils peuvent interpeller le sous-préfet, lui envoyer un message, ils auront toujours une réponse. L'objectif est d'accompagner et de faire vivre le territoire. Je revendique une proximité, ce n'est pas toujours évident, on peut être dans une tour d'ivoire et voir de haut les choses, mais moi ma volonté, c'est de la proximité et si quelqu'un veut m'envoyer un message, je répondrai. Les élus pensent me déranger, mais ils ne me dérangent pas. Je trouve que c'est intéressant d'être accessible, ça permet de démystifier l'individu et les gens. La pire des choses pour un sous-préfet c'est de se dire que c'est un métier que l'on a ad vitam, on est dans une résidence, il y a un chauffeur, il y a ceci et cela. Mais tout cela correspond à des modalités pour travailler. C'est une vie qui peut s'arrêter à tout moment.
Alès-Cévennes
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