Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.09.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 497 fois

MIDI VILLAGES Une nouvelle statue chargée d'histoire à Saint-Denis

La "pesca-luna" de Saint-Denis contemplée par des habitants. (Photo Corentin Migoule

Le vendredi 23 septembre, le conseil municipal de Saint-Denis, petit village d'à peine 300 âmes situé près de Saint-Ambroix, a procédé à l'édification de la "pesca-luna", une statue-emblème réalisée par Francis Ginhoux.

Les Saint-Denisiens ont un surnom que certains ignorent peut-être : les pescalunes (les pêcheurs de lune). Ce joli sobriquet a constitué le point de départ de l'édification d'une statue en fer dévoilée aux habitants du village, le 23 septembre dernier. Elle est l'oeuvre d'un vénérable Saint-Denisien, en la personne du retraité Francis Ginhoux.

"La seule condition que j'avais posée, c’était que la municipalité me finance le matériel", a rappelé l'artiste, lequel a édifié sur le puits du village un pêcheur d'anguilles coiffé d'un chapeau et assis sur une lune. "J’ai passé tout l'été entre les grosses chaleurs pour arriver à construire ça, c'est à l’image de ce que j’espérais", a modestement commenté Francis Ginhoux, chaudement applaudi par une cinquantaine d'habitants. Et de conclure : "C’est un geste amical envers le village dans lequel j’habite."

De gauche à droite, Francis Ginhoux, Jean Rampon, Sylvette Molieres, Olivier Martin et Cathy Chaulet. (Photo Corentin Migoule)

Après avoir salué le "travail exceptionnel" du dernier nommé, la maire de Saint-Denis, Sylvette Molieres, a fait apprécier la dimension "originale" de la démarche qui "rappelle aux habitants l'histoire de ce surnom". Un curieux sobriquet qui se justifie par plusieurs versions, dont une particulièrement "savoureuse" que l'édile a elle-même contée : "Des Saint-Denisiens, pêcheurs d'anguilles, certainement un peu éméchés, avaient un soir décidé de pêcher la lune dans la Cèze. Quand ils arrivèrent au bord de l'eau, la lune avait disparu, les laissant pantois. Voyant un bœuf dans le pré voisin, la panse bien arrondie, ils l'ont désigné coupable d'avoir mangé la lune." 

Une légende appréciée par Olivier Martin, président de la Communauté de communes de Cèze Cévennes, "un brin" nostalgique : "Ça nous amène à nous remémorer ce qui faisait la saveur de nos villages. C’est ce qui fait la richesse de notre passé." À ses côtés, la conseillère départementale du canton, Cathy Chaulet, a elle aussi salué la démarche : "Vous avez choisi le circuit court artistique en choisissant de faire appel à un artiste du territoire. Avec cette statue, le parking s’est embelli !"

Car c'est bel et bien sur un parking fraîchement inauguré au coeur du village qu'a été édifiée cette sculpture. Un parking rebaptisé Edithe, le nom d'une habitante, "l'ancienne bonne du curé", laquelle "avait souhaité que la mairie se porte acquéreur du terrain" pour y mener des travaux. Grâce à Francis Ginhoux, encore lui, Edithe a désormais une plaque à son nom (notre photo). Pour l'ensemble de son œuvre, l'artiste a reçu un trophée en forme de cœur des mains de la maire. "L’histoire est belle", résumait le sous-préfet de l'arrondissement, Jean Rampon, formulant le voeu que ce parking devienne "un lieu de rencontres à la lumière de la lune".

Corentin Migoule

Francis Ginhoux reçoit un présent du conseil municipal. (Photo Corentin Migoule)

Edithe, l'ancienne bonne du curé, a un parking à son nom. (Photo Corentin Migoule)

Corentin Migoule

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