PROFESSIONS DE L'ÉTÉ DJ, quand la piste de musique enflamme la piste de danse

Pierre Langlois à Alès Plage le jeudi 31 juillet
- CDChaque lundi de l'été, Objectif Gard & Arles vous propose une série de portraits de professions de l'été. Cette semaine, on passe derrière les platines de DJ, d'où Pierre Langlois ajuste sa playlist et ses transitions pour faire danser les fêtards.
Ils sont ceux qui rythment et font les soirées dansantes, les ferias et vos jeudis et samedis soir de l'été. De derrière leurs platines, les DJ assurent l'ambiance des soirées gardoises dans vos bars et clubs préférés, quelque soit votre âge. Parmi eux, Pierre Langlois, nouveau venu sur la scène alésienne : "II faut savoir toucher plusieurs générations et chaque soirée est différente. Le plus compliqué est de maintenir sa piste toute une soirée, mais une fois que c'est lancé, ce n'est que du bonheur. Le but reste de régaler les gens", sourit celui qui s'est ouvert cette année aux soirées "généralistes", en plus des soirées étudiantes à Montpellier où il a commencé il y a huit ans, et mixe toujours.
Quels sont les secrets et les indicateurs d'une soirée réussie pour un DJ ? "La réaction du public et l’ambiance générale de la soirée", répond sans hésiter l'intéressé. Pour cela, il faut "tenir une piste du début à la fin, faire des vagues, des tests, vite changer au besoin, un peu d’annonce micro si nécessaire et, surtout, ne pas être concentré sur ses propres goûts."
Se faire sa place et s'imposer sur (la) scène
Le jeune homme de 27 ans a commencé à se faire un nom sur Alès lors de la feria 2024, mais surtout 2025 : "Les années précédentes, je grattais une petite heure par-ci par-là par passion. Et puis l'année dernière, je me suis imposé à la bodega du V&B. Ça a plu au patron et il m’a pris pour deux soirs cette année."
"Pierro el pepito" comme il se faisait appeler, s'est ensuite rapproché d'autres bars alésiens, comme La Fabrique à Boire et le Louis Blanc, où il mixera dès la rentrée : "Chaque patron qui nous embauche sait ce qu'on vaut et nous appelle en fonction des évènements. On fait du démarchage bien sûr, mais ce sont souvent eux qui nous débauchent. On cale une date d’essai et ça passe ou ça casse. Le bouche-à-oreille fait aussi bien son travail.
Cet été, il mixe "une à deux dates par semaine", dont tous les jeudis à Alès Plage : "J’ai carte blanche de 21h à 0 h 45, aucun style imposé au préalable. Tout est bon pour le patron, tant que ça danse, et que ça consomme forcément."
"Il suffit de deux personnes"
Une consommation loin d'être abusive, à Alès comme au Grau-du-Roi, pour cette "saison catastrophique au niveau événementiel", mais "il faut faire avec. Je m'adapte vraiment sur le moment, car il suffit de deux personnes qui lancent une piste pour que ça démarre. Le plus pénible est toujours le début de soirée, entre 21 heures et 22 heures, confie Pierre.
Cette augmentation et diversification de l'activité exige forcément une structuration plus professionnelle, avec la création d'une microentreprise. Mais pour passer encore un cap, "il faut "se mettre vachement à la production. Il faudrait que je m'enferme pendant une semaine, on verra cet hiver quand j'aurai plus de temps", glisse le technicien de maintenance à l'hôpital d'Alès.
Instagram : pierrelangois_dj