Publié il y a 15 jours - Mise à jour le 28.11.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 1787 fois

SAINT-CHRISTOL-LEZ-ALÈS Vers l’ouverture d’un lieu de vie pour des jeunes issus de l’Aide sociale à l’enfance

Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard, a rencontré les membres de l'association en mai dernier. 

- Louis Valat

L’association Les Papilios de Saint Raby s’apprête à ouvrir un lieu de vie et d'accueil pour plusieurs enfants confiés par l’Aide sociale à l’enfance. Porté par Fabrice Viala, le projet devrait voir le jour le 1er janvier 2025, sous réserve des dernières validations et du bouclage financier.

Le projet de sa vie. « Je suis comme un enfant qui déballe son cadeau à Noël. » C’est avec ces mots que Fabrice confie sa joie à quelques semaines de l’ouverture de son lieu de vie et d'accueil « Du Cocon au Papillon » où il accueillera, avec son équipe, des enfants en grande difficulté sociale. Initialement prévu à Alès, le projet a finalement trouvé sa place à Saint-Christol-lez-Alès, dans la résidence principale du porteur de projet. L'établissement bien positionné pourra recevoir jusqu’à six enfants, garçons et filles, âgés de 6 à 18 ans, orientés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Une sorte de compromis entre un foyer et une famille d'accueil, d'autant que sa femme exerce déjà cette fonction de famille d'accueil. Pour garantir un démarrage progressif et une prise en charge optimale, seuls trois enfants seront accueillis dans un premier temps.

Un accompagnement 24 heures sur 24

Le lieu de vie a été pensé pour offrir à ces jeunes un environnement « familial », et propice à la reconstruction. L’équipe éducative, composée de deux permanents, trois assistants éducatifs et de Fabrice lui-même, sera présente 24 heures sur 24 pour les accompagner dans leur quotidien. Les enfants participeront aux soins des animaux – chèvres, poules, lapins et chats – présents sur place. « L’animal rythmera le quotidien de l’enfant », explique Fabrice. Les tâches liées à l’entretien des enclos et au soin des bêtes visent à leur donner un sens des responsabilités. En parallèle, les enfants cultiveront des légumes sans pesticides, qu’ils récolteront, cuisineront et dégusteront ensemble. Adaptées à leur rythme, ces activités permettront de développer leur autonomie, renforcer leur estime de soi et favoriser leur intégration au sein d’un collectif. Un aspect (très) cher à cet éducateur de football. Enfin, des projets pédagogiques, comme des voyages en lien avec des thématiques agricoles ou environnementales, viendront ponctuer l’année. Fabrice Viala, qui déborde d'idées et de projets, évoque déjà des visites auprès de maraîchers dans le Vaucluse ou des séjours en ferme pédagogique.

Fabrice est prêt, impatient, d'ouvrir les portes de chez lui. • Louis Valat

Un défi financier

Si l’ouverture approche, le projet a dû néanmoins surmonter de nombreux obstacles, notamment administratifs, et encore aujourd'hui. Déposé il y a 17 mois, le dossier a mis du temps à être étudié avant de bénéficier d’un suivi plus étroit ces derniers mois. Une visite de pré-conformité a été effectuée par des représentants du Département, en présence de la présidente du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, permettant de finaliser les ajustements nécessaires - comme la suppression de sa  piscine jugée incompatible avec les normes de sécurité. Une dernière visite, prévue le 27 décembre, devrait valider l’ouverture définitive. Sur le plan financier, les premiers mois s’annoncent tendus. Bien que le Département a promis de verser à l'association une dotation environ six semaines après l’arrivée des enfants, il reste de nombreux frais à couvrir pour lancer le projet dans de bonnes conditions : achat de mobilier, d’un véhicule, ou encore la mise en place des premiers équipements.

Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard, a rencontré les membres de l'association en mai dernier.  • Louis Valat

Avant l'accueil des enfants, l'association doit également avancer la caution et le premier loyer de la maison, ainsi que le premier mois des salaires. « Nous faisons le tour des banques et avons lancé une cagnotte en ligne pour récolter des fonds », confie Fabrice. Des dons matériels comme des meubles ou des fournitures, sont également les bienvenus pour aménager ce lieu de vie. Malgré tout, Fabrice se dit confiant. « Ce sera une maison normale, un cocon où les enfants pourront se sentir chez eux. Notre but est de les aider à se reconstruire, à retrouver des repères, et à s’épanouir. » L’équipe éducative, déjà recrutée, débutera son travail dès janvier pour offrir un accompagnement à ces jeunes, trois au départ, qui arrivent avec leur bagage d’expériences et de parcours de vie chaotiques. Serein, Fabrice se projette déjà : « Rendez-vous dans trois ans pour faire le bilan. »

La cagnotte est à retrouver ICI

CONTACT

Pour prendre contact avec l’association sur Facebook : Lieu de vie « Du Cocon au Papillon ».

Louis Valat

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