"Je n'étais pas du tout au courant de la situation, je l'ai appris récemment lors d'une réunion. Je n'en reviens pas", glisse cette mère de famille arlésienne. Comme elle, d'autres parents d'élèves de l'école maternelle Jeanne-Géraud (située rue Balzac) et de l'école élémentaire Amédée-Pichot (rue du Petit Puits), ont appris la mauvaise nouvelle en ce mois de rentrée. "Les écoles sont infestées de cafards. Notamment au niveau de la cantine", indique la mère d'un enfant scolarisé à Amédée-Pichot. Les dortoirs de la maternelle seraient également impactés. "De toute façon, dès lors qu'il y en a, ils sont partout."
Une situation qui ne date pas d'hier
"J’ai été choquée d’apprendre que cela durait depuis plusieurs semaines. On attend quoi ? Que nos enfants se retrouvent avec des cafards dans leur assiette ?", lâche une autre mère de famille, exaspérée. Une situation qui suscite une forte inquiétude, sur le plan de l'hygiène comme sur celui de la santé des enfants. "Il nous paraît indispensable que des mesures rapides, durables et adaptées soient mises en place afin d'assurer un environnement sain et sécurisé pour l'ensemble des élèves", demandent les parents d'élèves.
La Ville reconnaît le problème mais peine à le résoudre
Interpellée par ces derniers à plusieurs reprises, la Ville assure prendre en considération ce problème majeur, d'autant qu'il ne date pas d'hier. En 2020, Frédéric Imbert, adjoint au maire en charge des écoles, avait déjà été confronté à cette problématique de cafards dans ces deux établissements du quartier de la Cavalerie. Depuis, les services y sont intervenus plusieurs fois. "Le problème, c'est que toutes les caves communiquent entre elles et que même si on traite les écoles, les cafards arrivent de toutes les caves du quartier. Et on ne peut pas toutes les traiter." Dès lors, ce problème est-il insondable ? "Non, si on intervient régulièrement", répond l'élu, qui a mis en place un "suivi d'hygiène" relatif à cette problématique.
Dans le courant de la première quinzaine de septembre, une société privée est intervenue et a appliqué un traitement par gel. Lequel s'est malheureusement révélé inefficace. Le 18 septembre dernier, à la faveur de la grève qui a libéré les locaux de toute occupation, une autre intervention a eu lieu à l'école Amédée-Pichot. Un traitement par fumigène cette fois-ci qui ne pouvait être effectué que pendant les heures de fermeture et avec un délai de confinement. La deuxième école, Jeanne-Géraud, en activité ce jour-là, avait été traitée dans la soirée. Reste à voir si cette méthode sera plus efficace et à quelle fréquence ces opérations devront être renouvelées.