Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 24.09.2025 - Julia Razil - 3 min  - vu 1648 fois

ARLES À Trinquetaille, le devenir de la gare maritime à l'étude

Ce site de plus de 4 hectares, situé à Trinquetaille, est un lieu stratégique. 

- J.Rz

Le dernier conseil communautaire d'ACCM a été l'objet d'échanges et de tensions autour du devenir de ce site où sont envisagés des logements, des équipements publics, des commerces et des services.

Même s’il a parfois fait l’objet de débats enflammés, ce site est longtemps resté dans l'oubli. Tour à tour utilisé comme parking (plus ou moins sauvage), destiné aux camping-caristes ou occupé par les gens du voyage, il est aujourd'hui presque à l'abandon. Le site de l’ancienne gare maritime aurait même dû accueillir, selon les vœux de l’ancienne municipalité, un casino. Le projet fut abandonné et depuis, mis à part une superbe mise en lumière grâce à la cabane en bambou de Matthieu Ricard lors des Rencontres 2018, rien n’a bougé sur ce terrain de plus de 4 hectares situé à Trinquetaille qui bénéficie pourtant de l’une des plus belles vues sur la ville. "Cette friche industrielle n'avait pas vocation à rester inoccupée", glisse Sophie Aspord, l'élue arlésienne en charge du foncier.

Aujourd'hui utilisé comme parking, le site de l'ancienne gare maritime est à l'abandon.  • J.Rz

Depuis l’an dernier, le projet de requalification des Papeteries Etienne avance à bon rythme et entraîne logiquement dans son sillage celui de la friche voisine. En début d'année, une réunion publique organisée à Trinquetaille avait présenté les premières orientations pour ce site : l’implantation d’un hôtel de haut standing ("on en a mais il manque des chambres", précise Sophie Aspord) et la construction de résidence de standing. Recevant un avis "plutôt favorable de la part de la centaine de personnes présentes à cette réunion", se rappelle Isabelle Soldevila, la présidente du CIQ de Trinquetaille. Où en est-on six mois plus tard ?

Lors du récent conseil communautaire, les élus ont examiné cette question dans le cadre de la convention tripartite signée entre la Ville, l’ACCM et l’Établissement public foncier (EPF) de Paca. Dans la perspective de la rénovation urbaine du secteur rive droite du Rhône, "le site de la Gare maritime a été identifié par la Ville d’Arles pour accueillir une opération d’aménagement permettant d’une part, la régénération urbaine de cet espace en friche depuis plusieurs années et d’autre part, assurer la jonction entre le quartier de Trinquetaille et le pôle d’activités économiques en devenir des Papeteries Etienne", a rappelé Séverine Dellanegra, vice-présidente ACCM. Sur ces 4,2 hectares, Ville et interco prévoient ainsi de "développer une programmation mixte" comprenant notamment des logements, des équipements publics, des commerces, des services au sein "d'un nouveau quartier apaisé et propice aux mobilités douces". Est également envisagée une voie verte sur l'ancienne voie de chemin de fer.

Si jusque-là, l'ambiance au sein du conseil communautaire était cordiale, une déclaration de la maire de Saint-Martin-de-Crau, évoquant des "objectifs de production de logements sociaux" a mis le feu aux poudres. Nicolas Koukas, pour l'opposition arlésienne, a alors ironisé : "Merci à Madame Dellanegra d'avoir enfin pu convaincre le maire d'Arles de faire des logements sociaux à Trinquetaille !", accusant Patrick de Carolis d'un double discours entre l'agglomération et la mairie. "Vous n'avez jamais parlé de logements sociaux en conseil municipal (...) vous avez signé une tribune indiquant ne voulant pas faire de logements sociaux (...) vous avez véritablement un problème avec ce terme-là (...) Assumez !", a lâché Nicolas Koukas. Et Patrick de Carolis de rétorquer : "Si vous travailliez vos dossiers Monsieur Koukas, vous sauriez que la loi nous impose, chaque fois que nous bâtissons des logements, de réserver un pourcentage à des logements sociaux. Simplement, nous appliquons la loi". Selon la convention, le projet envisagé porte en effet sur la réalisation d’une opération d’ensemble d’environ 150 logements, dont environ 30 % de logements locatifs sociaux.

Vue imprenable sur la ville d'Arles. • J.Rz

Pour l'heure, tout reste au stade des hypothèses. "Ce ne sont que des orientations qui sont envisagées, insiste Sophie Aspord. On ne peut pas dire combien de logements ni de quels types. Ni s'il y aura un hôtel de luxe ou pas. Il nous faut faire une étude de faisabilité, une préprogrammation prévisionnelle pour voir l'équilibre entre finances, constructions et ventes." Quoi qu'il en soit, "on reste dans l'idée de faire des logements ici, on en a besoin." Le chantier pourrait débuter vers 2030.

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Julia Razil

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