Troisième ville étudiante des Bouches-du-Rhône avec 1 700 étudiants, Arles se distingue clairement de ses voisines, Marseille et Aix-en-Provence (qui compte plus de 30 000 étudiants). Une différence assumée : "Notre ambition n’est pas de rivaliser avec elles, mais de mettre en avant notre atout majeur, celui d’une ville étudiante à taille humaine", souligne Silvère Bastien, conseiller municipal délégué à l’enseignement supérieur.
Lors du salon Arles Campus, organisé au Palais des Congrès, une trentaine d’établissements -- écoles, lycées professionnels et formations universitaires -- ont présenté leur offre aux 450 collégiens et lycéens présents. Les formations proposées couvrent un large éventail, du BTS au master. Pourtant, selon Silvère Bastien, "cela reste insuffisant". "Beaucoup de jeunes quittent le territoire pour des filières absentes localement, comme STAPS, et rejoignent des villes comme Montpellier ou Marseille, ajoute l'élu. Pour y remédier, une enquête est actuellement menée par l’ACCM afin d’identifier les destinations et les secteurs privilégiés par ces étudiants. Notre but c'est évidemment de retenir nos jeunes. De capitaliser sur cette jeunesse pour participer à redynamiser la ville."
Et, en termes d'effectifs, l'objectif est clair : franchir le cap des 2 000 étudiants. Déjà, depuis quelques années, de nouvelles formations sont venues renforcer l'offre existante. De nouveaux bachelors à l'IUT, l'ouverture de l'EGC Business School, une nouvelle école de coiffure et d'esthétique, etc. Mais pour atteindre ce cap symbolique, la municipalité mise tout particulièrement "sur le projet structurant de la ZAC des Minimes, qui devrait accueillir, d’ici 2028, des formations complémentaires à celles de Mopa, notamment en animation 3D, jeux vidéo, son et montage".
Une fédération des étudiants arlésiens en cours de création
En attendant, Arles entend renforcer son attractivité étudiante à plus court terme. Parmi les initiatives : la création d’une fédération regroupant l’ensemble des acteurs étudiants. "L’idée est de réunir tous les partenaires concernés pour échanger sur leurs besoins et co-construire une feuille de route", explique Silvère Bastien. Cette fédération permettra aussi de concrétiser le positionnement de la ville en faveur des étudiants.