Publié il y a 16 h - Mise à jour le 07.05.2025 - Louise Gal - 2 min  - vu 100 fois

ARLES La stèle en mémoire des cheminots victimes des deux guerres de retour dans le Parc des Ateliers

Stèle à la mémoire des cheminots Arlésiens morts pour la France.

- Louise Gal

L'inauguration de la stèle à la mémoire des cheminots Arlésiens morts pour la France dans le Parc des Ateliers d'Arles a eu lieu mercredi 7 mai.

La stèle à la mémoire des cheminots Arlésiens morts pour la France est de retour dans le Parc des Ateliers d'Arles. Son inauguration a eu lieu mercredi 7 mai. René Biot, secrétaire de la section des retraités CGT d'Arles est à l'initiative de cette demande formulée il y a plus de 10 ans, alors que la stèle était installée à la gare SNCF depuis la fermeture du Parc des Ateliers. "Il s'agit d'un engagement que Maya Hoffmann avait pris très tôt dans le développement de ce projet", assure Mustapha Bouhayati, le directeur général adjoint de la Fondation Luma, qui souligne également l'emplacement symbolique de cette stèle, face à l'arbre de la liberté. 

Stèle à la mémoire des cheminots Arlésiens morts pour la France. • Louise Gal

"Je suis heureux que le site accueille enfin la stèle en hommage aux cheminots Arlésiens des deux guerres parce que c’est là qu’ils ont vécu, qu’ils ont lutté, et que leur mémoire continuera, nous l’espérons tous, de vivre", s'est réjoui Patrick de Carolis, le maire d'Arles. Au total, 36 cheminots ont perdu la vie durant les deux guerres mondiales. 26 durant la Première Guerre mondiale, et 10 durant la Seconde Guerre mondiale. "Ils ont usé de leur expertise, de leur esprit d’union et d’un engagement sans faille pour lutter contre l’envahisseur. Leur parfaite connaissance du réseau ferré, des machines et du territoire a été extrêmement précieux pour bloquer des convois, effectuer des sabotages, sauver des vies, mais aussi pour la diffusion de la presse libre et clandestine", rappelle le maire avant de laisser la parole à Isabelle Pasquier, responsable de l'Institut d'Histoire Sociale des cheminots CGT.

"10 cheminots d'Arles sont morts durant la Seconde Guerre mondiale, victimes de la répression nazie avec la collaboration de Vichy, sous les feux des combats pour la libération ou des bombardements de l'été 1944", détaille-t-elle avant de poursuivre. "Le 6 juin 1941, la police arrête 8 cheminots pour des actions antinationales et distribution de tracts communistes. Ils sont traduits devant un tribunal civil, puis militaire. Condamnés à de lourdes peines de prison et révoqués de la SCNF, ils sont incarcérés à Toulon puis 7 d'entre eux sont transférés à Villeneuve-sur-Lot, puis à Compiègne, d’où 5 partiront en déportation à Dachaut le 18 juin 1944. Trois n’en reviendront pas."

Cette stèle fait partie des 1600 monuments que compte le groupe SNCF.  "Elle constitue un témoignage de l’engagement des cheminots dans l’histoire nationale, et de leur résistance face à l’injustice et la barbarie", souligne Valérie Durand, Directrice des relations territoriales et de la communication du groupe SNCF en région Provence-Alpes -Côte d'Azur. Un projet de médiation afin de faire revivre toute l'activité qui avait lieu au Parc des Ateliers est par ailleurs en préparation par le Fondation Luma et la SNCF. 

Inauguration de la stèle à la mémoire des cheminots Arlésiens morts pour la France. • Louise Gal

Boris Castagnier, représentant de la section des retraités CGT d'Arles et Nicolas Bourcy, secrétaire général de l'union locale CGT d'Arles ont ensuite dévoilé la plaque avant que le chant des partisans ne résonne dans le Parc des Ateliers. Tous ont eu une pensée pour l'historien Robert Manchérini, décédé il y a peu, "qui nous a transmis un pan de cette histoire.

Louise Gal

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