ARLES Les "Résistances singulières" exposées à la Bourse du Travail

Olivier Lavigne, artiste plasticien et graphiste arlésien.
- S.MaOlivier Lavigne, artiste plasticien et graphiste né à Arles, organise à la Bourse du Travail jusqu'au samedi 10 mai, une exposition collective intitulée "Résistances singulières".
Déjà au printemps 2021, du 20 mai au 12 juin, Olivier Lavigne avait proposé à la Bourse du Travail à Arles, une exposition sur la même thématique Résistances Singulières. Il était sujet de résistance et de création, alors que la France venait de sortir de son troisième confinement. L’urgence était alors de créer, s’inspirant d’une citation du philosophe Gilles Deleuze : « Créer, c’est résister ». Neuf artistes avaient alors exprimé leur propre résistance, sous différents thèmes, différentes formes, différents styles.
2025, rebelote, toujours à la Bourse du Travail, à l'occasion d'un festival off du dessin. Le thème est toujours d’actualité, dans les actualités. À l’échelle locale, le lieu de l’exposition est symbolique, malgré lui, au cœur d’un conflit qui oppose l’union locale CGT d’Arles à la municipalité, laquelle prévoit d’y implanter l'office de tourisme de la ville.
Une actualité arlésienne que l'artiste pluridisciplinaire Dominique Mallet, aborde dans sa série nommée Propaganda réalisée pour cette deuxième édition des "Résistances singulières". "On entre dans le sujet de manière directe, mais ce n'est pas que ça", assure Olivier Lavigne surpris du succès rencontré lors du vernissage, en présence d'une centaine de personnes. Mais évitons toute digression, un art majeur chez certains artistes, ce n'est pas le cas de l'Arlésien... Et voilà qu'on nous y reprend. Bref, à travers leurs oeuvres, les sept artistes "donnent à voir leurs « résistances singulières » face à un monde de plus en plus uniformisé, où la pensée unique et les prises de pouvoir arbitraire dominent."
Un tableau noir, nécessaire peut-être pour ouvrir la discussion, des oeuvres subversives, chocs, "Bang", un tamponnage coloré de cartouche d'arme à feu, signé Luc Texier, mais aussi son château de lames de rasoir. Mais il y a aussi de l'humour, de la poésie bien sûr, une envie d'aller à contre-sens, "Danseurs évanescents" de Renaud Piermarioli nous invite à vibrer plutôt que de chercher à exister. Et enfin des lueurs d'espoir. Dans la série "Les marées rouges et noires" d'Olivier, du chaos jaillissent des arbres, des animaux. Dans celle d'Élisa Laugier-Martinez, "L’ ettre(s)", certains corps semblent enfermés dans le cadre, d'autres au contraire s'en échapper. À tel point d'ailleurs, que des formes volumineuses réalisées à la scie-sauteuse, ont pris possession du lieu.
L'exposition "Résistances signulières" est à voir jusqu'au 10 mai à la Bourse du Travail à Arles, de 14h à 19h. Un "finissage" sera organisé à partir de 18h le samedi. Les artistes : Antoine Abel, William Bruet, Vincent Chambon, Elisa Laugier-Martinez, Olivier Lavigne, Dominique Mallet, Renaud Piermarioli, et Luc Texier.