Publié il y a 3 h - Mise à jour le 20.06.2025 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 83 fois

ARLES Musée Réattu : pourquoi les agents de la boutique ont-ils exercé leur droit de retrait ?

Le musée Réattu, rue du Grand Prieuré à Arles.

- S.Ma

Dans un courriel adressé au maire d'Arles, Patrick de Carolis, ainsi qu'à ses équipes, la section FSU des territoriaux d'Arles revient sur le droit de retrait exercé par quatre agents de la boutique du musée Réattu. Une décision qui fait suite "à des problématiques sanitaires affectant leur santé", selon les termes du syndicat.

Quatre agents de la boutique du musée Réattu situé rue du Grand Prieuré à Arles, ont exercé leur droit de retrait. La section FSU des territoriaux d'Arles revient sur cette situation dans un courriel adressé à la municipalité le mercredi 18 juin. "Selon la procédure, la collectivité doit diligenter une enquête et prendre des mesures pour garantir la santé des agents. À ce jour, nous n'avons aucun retour écrit des mesures envisagées par la collectivité", indique le message signé par Abd El Kader Bouaziz, secrétaire général FSU des territoriaux. Des préoccupations sanitaires motivent la décision de ces agents.

Une odeur de moisi

Située en bordure du Rhône, la boutique repose sur une dalle dont la ventilation est entravée par la présence d'une moquette signée Christian Lacroix, installée lors d'une exposition précédente. Par capillarité, celle-ci a accumulé de l’humidité qui se dégage aujourd’hui, générant une odeur de moisi. "Le problème ne vient pas directement de la moquette en elle-même, mais celle-ci en aggrave les effets", souligne Jérôme Aubry, directeur général adjoint des services de la ville.

"Les agents sont anxieux vis-à-vis des répercussions sur leur santé et on le comprend tout à fait, poursuit-il. C'est pour cela que nous avons proposé trois mesures transitoires en attendant d'arriver à la fermeture de la boutique." Sa durée n'a pas encore été évaluée, mais elle interviendra au moment de la fermeture du musée Réattu dans le cadre des travaux programmés entre le 6 octobre et le 6 décembre. La boutique sera alors vidée, la moquette retirée, les sols traités "et je souhaite que les murs le soient également", complète le DGA des services de la ville.

Des mesures transitoires

Avant cela, trois mesures transitoires seront mises en place, en respectant les contraintes imposées par les Architectes des bâtiments de France puisque le musée est classé. Soit, l'installation d'une ventilation passive directement sur les vitres pour brasser l'air à l'intérieur, ainsi que de deux humidificateurs mobiles. "Et on a proposé aux agents de procéder par rotation afin d'éviter qu'ils soient exposés trop longtemps aux nuisances pendant la journée", conclut Jérôme Aubry. Toutes ces propositions ont été adressées aux agents en début de matinée, ce jeudi 19 juin. Leur application est prévue dès validation. Les agents demandent néanmoins qu’un point d’étape soit réalisé dans un mois afin d’évaluer l’efficacité des mesures transitoires mises en place.

Stéphanie Marin

Arles

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