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Mise à jour le 23.11.2025 - Stéphanie Marin - 2 min - vu 51 fois
EN IMAGES Le mérinos d’Arles, la filière laine en quête de valorisation
La transhumance dans le centre-ville d'Arles a encore une fois attirer de nombreux curieux.
- S.Ma
Cette année encore, le centre-ville a été traversé par quelque 1 500 brebis de race mérinos d'Arles. Une transhumance symbolique emmenée par Jean-Luc Tavan, à l'occasion des 5èmes Rencontres du mérinos d'Arles initiées par la Maison de la transhumance.
Un événement qui tisse du lien entre la population et la filière ovine, dans un département qui se classe au 5ᵉ rang national, toutes races confondues. Certes ces Rencontres du mérinos d'Arles sont professionnelles. Les objectifs : faire connaître le métier de berger et les spécificités de cette race "de la grande transhumance, créée et sélectionnée il y a plus de 200 ans en Pays d'Arles, pour sa viande et sa laine, la plus fine d'Europe", précise Patrick Fabre, directeur de la Maison de la Transhumance à l'origine de ces Rencontres. Race donc emblématique du territoire, qui compte plus de 300 000 brebis dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, principalement en plaine de Crau.
Patrick Fabre, directeur de la Maison de la Transhumance.
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La filière laine du mérinos d'Arles est en quête de valorisation, après des décennies de difficultés face à la montée des fibres synthétiques. "On lutte pour essayer de la remettre en lumière, faire en sorte que toute la filière soit mieux rémunérée, depuis les éleveurs jusqu'aux filatures", ajoute Patrick Fabre.
Le village de la laine installé sur la place de la République, face à l'hôtel de ville d'Arles.
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L'avenir de la laine fait l'objet d'une vaste réflexion. "Il y a des projets innovants qui existent comme le nôtre, avec la gamme de vêtements La Routo, entre autres. Mais c'est très compliqué car la laine ne paie quasiment plus le coût de la tonte, elle est considérée comme un sous-produit au niveau agricole. Il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment au niveau européen", indique le directeur.
Une vingtaine d'artisans - très souvent producteurs - travaillent la laine de mérinos d'Arles dans la région.
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Ces Rencontres — liées au GR®69 La Routo®, qui relie Arles à la Vallée de la Stura, dans le Piémont italien — se veulent également festives et accessibles à tous. Organisée avec la participation du syndicat des éleveurs de mérinos d’Arles, de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, de la ville d’Arles et financée par le Crédit Agricole, la fête s’est enrichie et élargie cette année. Pour la première fois, un village de la laine a pris ses quartiers sur la place de la République, une vitrine incontournable d'un précieux savoir-faire.
La Maison de la transhumance a lancé en 2022, une gamme de vêtements de pleine nature en laine mérinos d'Arles.
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Un coup de projecteur sur "la totalité des maillons de la filière, de la vente à la valorisation de la laine et aux cheptels", explique Sébastien Attias, responsable des filières à la Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône. Outre le défilé de mode, les démonstrations de tonte etc., les visiteurs ont pu assister à la transhumance symbolique dans le centre-ville d'Arles, avec pas moins de 1 500 bêtes emmenées par Jean-Luc Tavan, cinquième génération d'éleveurs, installé à Mas Thibert, et président du syndicat des éleveurs du mérinos d'Arles. "Cette pratique ancestrale permet à nos troupeaux d'estiver dans les Alpes et le reste de l'année d'entretenir les paysages remarquables du département que sont la plaine de La Crau, les Alpilles et la Camargue", a-t-il rappelé. L'Unesco a inscrit le 6 décembre 2023 la transhumance et le déplacement saisonnier de troupeaux au patrimoine immatériel de l'humanité.
La transhumance en images
Les 1 500 brebis ont longé le boulevard des Lices...
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... avant de faire le tour des arènes d'Arles puis retour à la case départ.
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Une petite pause gourmande avant le retour au bercail.
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Une brebis a brièvement joué les aventurières, puis a finalement regagné le troupeau.
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