Des militants déterminés, deux jours après la décision du gouvernement de passer la réforme des retraites par le biais de l’article 49.3 de la Constitution, ce qui a permis une adoption du texte sans vote des députés. Alors même si les militants de ce matin affirment soutenir toujours les actions de l’intersyndicale, ils ont estimé qu’il fallait apporter « une réponse politique au 49.3 et à l’autoritarisme de Macron », lance Geneviève Sabathé, de Bagnols insoumise, ulcérée que « l’Assemblée nationale, la représentation nationale, n’a(it) pas pu s’exprimer. » Et comme elle le fait depuis longtemps, la France insoumise en profite pour réclamer « une 6e République, pour avoir enfin une démocratie qui correspond au peuple d’aujourd’hui. »

Pour les manifestants de ce samedi matin, ce qui est qualifié par les oppositions au gouvernement de passage en force est « extrêmement grave. » Et du côté des automobilistes, modérément ralentis par la distribution de tracts appelant à la mobilisation pour la retraite à 60 ans, « la réception est très bonne, incroyable, certains nous demandent aussi comment agir dans leur entreprise où il n’y a pas de syndicat », explique Geneviève Sabathé, qui leur rappelle que le droit de grève est constitutionnel, et que tout le monde peut se mettre en grève, syndiqué ou pas.

Alors que l’intersyndicale est réunie pour décider des suites du mouvement, le volet politique de la contestation s’organise aussi localement. Dans ce cadre, Bagnols insoumise va proposer samedi 25 mars à 17 heures à la salle Laure-Pailhon une conférence du syndicaliste et psychologue Jacques Variengien sur la démocratie « et les dangers qui la menacent », rajoute Geneviève Sabathé.