Publié il y a 10 h - Mise à jour le 17.07.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 180 fois

ROQUEMAURE Synthevert, à la racine des compléments alimentaires

Le sénateur Denis Bouad et la maire de Roquemaure Nathalie Nury, autour du gérant de Synthevert Olivier Thevenard

- Thierry Allard

C’est une PME discrète, implantée depuis sa création en 2002 dans la zone de l’Aspre, à Roquemaure, que le sénateur Denis Bouad et la maire de Roquemaure Nathalie Nury ont visité mardi matin.

Ici, « notre métier, c’est de faire des tisanes améliorées », pose le fondateur et gérant de l’entreprise Olivier Thevenard. Concrètement, Synthevert fabrique des extraits végétaux pour les compléments alimentaires, les cosmétiques et la pharmacie. Il s’agit tout simplement des ingrédients, sous forme de poudre ou de liquide, utilisés pour ces produits : « nos clients sont des laboratoires qui conditionnent le produit », explique le gérant.

Synthevert travaille principalement pour le marché des compléments alimentaires, un marché en pleine croissance. « Le marché augmente de 10 % chaque année, pose Olivier Thevenard. Alors le marché attire beaucoup, et il y a un peu n’importe quoi en vente. » Si Synthevert a fait le choix de la qualité en se fournissant en plantes « le plus souvent en France et en Europe », précise son dirigeant, ce n'est pas le cas de certains acteurs du marché.

Ainsi, « sur le marché, 80 % des extraits sont adultérés, c'est-à-dire que ce ne sont pas de vrais extraits », affirme-t-il. Des extraits qui proviennent souvent d’Asie, et plus précisément de Chine, bien moins chers que ceux proposés par les entreprises comme Synthevert. « Sur ce marché, il y a beaucoup de réglementation, mais peu de contrôles », expose le chef d’entreprise au sénateur, venu s’enquérir « des soucis et des problématiques auxquels les entreprises sont confrontées. »

Nathalie Nury et Denis Bouad ont visité l'entreprise Synthevert, à Roquemaure • Thierry Allard

L’occasion de lui faire remonter les demandes de la filière, regroupée par le syndicat Synadiet, et ces demandes concernent surtout la réglementation, d’abord européenne, puis française. « Il faut coordonner les calendriers français et européen », estime Olivier Thevenard, et surtout « construire les règlementations avec les parties prenantes. Souvent, nous ne sommes pas mis au courant des nouvelles règles, ce qui nous empêche d’avancer. » Denis Bouad lui répondra que le sujet « pourrait faire l’objet d’une question écrite » au Sénat.

Sur ce marché particulier, Synthevert a réussi à se faire un nom. « Nous n’avons que sept salariés, mais nous sommes reconnus en Europe comme un fabricant de qualité », avance Olivier Thevenard, qui vend sa production en France et à l’export, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Synthevert doit sa réputation uniquement à la qualité de ses produits : « Nous n’avons pas de commerciaux, notre notoriété fait que les gens viennent nous voir, poursuit-il. Nous ne voulons pas systématiquement grandir, mais faire bien notre boulot. »

Grandir un peu, l’entreprise roquemauroise ne dirait pas non, cependant. « Nous sommes toujours dans le recrutement, mais c’est le plus dur », affirme le gérant d’une entreprise contrainte de ne pas se positionner sur certains marchés, faute de main-d’œuvre suffisante. Un problème qui touche nombre d’entreprises, notamment dans l’industrie.

Thierry Allard

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