Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 16.11.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 448 fois

LAUDUN-L'ARDOISE Grève des personnels : Force Ouvrière répond aux propos du maire

Le 12 octobre, lors de la grève des agents municipaux de Laudun-l'Ardoise (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ce lundi, le maire de Laudun-l'Ardoise, Yves Cazorla, a fait parvenir un communiqué pour expliquer sa version de la crise que traverse la mairie. Sans surprise, ses propos ont suscité des réactions du côté de l'opposition, mais aussi du syndicat majoritaire Force Ouvrière qui est clairement visé. 

Thierry Biville, secrétaire général de Force Ouvrière (FO) Gard a pris la plume et a répondu avec vigueur aux affirmations d'Yves Cazorla. Ce dernier, dans son communiqué, a indiqué que FO et les représentants du personnel "ont souhaité qu’il y ait un conflit" et qu'ils ont embarqué les agents dans une "action politique". Ce à quoi Thierry Biville rétorque : "Si l’on me contredit, on me vise… Tout est dit, monsieur le maire, lorsque vous rapportez la situation à votre seule personne, en réduisant la situation en une attaque personnelle. Quelle opération politique ? Nous ferez-vous crédit de la démission de vos adjoints et du clivage qui règne au sein du conseil municipal de votre commune ?"

Le secrétaire FO regrette aussi que le maire n'anticipe pas la participation financière aux mutuelles prévue en 2025, "alors que de nombreuses collectivités (...) se sont déjà engagées dans cette voie". Il assure aussi que le conflit ne se résume pas qu'à la mise en place des 1 607 heures, "mais aussi et surtout du manque de considération du personnel, associé au fait de convoquer les services pour leur dire que même avec un mois ou deux de grève, ils n’obtiendront rien."

Arrêter de "considérer que ceux qui ne sont pas pour vous sont contre vous"

Dans son communiqué, le maire a aussi écrit que FO et les représentants du personnel avaient été "jusqu’au-boutistes alors que le syndicat CGT et un nombre importants d’agents voulaient signer l’accord qu’ils considéraient intéressant". Là encore, Thierry Biville veut clarifier les choses : "Le syndicat CGT, dépositaire de son propre préavis, avait toute latitude pour lever son préavis, sans notre aval. Vous cultivez le mélange des genres, entre représentants du personnel et syndicats, mais sachez, qu’un bon nombre d’agents ne sont pas dupes des manœuvres entreprises."

Il demande aussi que le premier magistrat respecte le travail des représentants FO : "Ce n’est pas en dénigrant que l’on sortira du malaise ambiant qui règne dans certains services." Et de conclure : "Il faut savoir raison garder, monsieur le maire, et tendre à normaliser vos relations avec vos interlocuteurs, en sortant de votre posture consistant à considérer que ceux qui ne sont pas pour vous sont contre vous ! Dès lors un débat serein sera au rendez-vous dans le seul but de satisfaire les revendications de vos personnels."

Marie Meunier

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