Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 18.07.2023 - Stéphanie Marin - 3 min  - vu 535 fois

ARAMON Le sénateur Burgoa en visite chez Rijk Zwaan : "Une pépite d'or"

Laurent Burgoa en visite à Aramon ce lundi 17 juillet, a découvert l'entreprise Rijk Zwaan. 

- Stéphanie Marin

Ce vendredi, le sénateur Laurent Burgoa participera à l’inauguration du parc photovoltaïque et à l’extension du bâtiment Irbésartan du site Sanofi d’Aramon. Mais avant cela, et comme il l'a déjà fait au mois de mars sur le territoire de Beaucaire Terre d'Argence, le parlementaire a rendu visite aux élus de la Communauté de communes du Pont du Gard, ce lundi 17 juillet. 

Rijk Zwaan. Celles et ceux qui empruntent la RD 2, longeant le Rhône et la frontière entre le Gard et les Bouches-du-Rhône, ont déjà aperçu des panneaux portant cette inscription. Peut-être auront-ils même eu la curiosité de pianoter sur leur smartphone, pour savoir de quoi il s'agit. Ou plutôt de qui. Car Rijk Zwaan est un Néerlandais, fondateur de la société portant son nom, en 1924. Une entreprise présente dans plus de 30 pays, placée aujourd'hui au quatrième rang du marché mondial des semences potagères et dont le chiffre d'affaire s'élève à 550 millions d'euros (2021-2022). Créée en 1984, la filiale française est basée depuis 1988 à Aramon, route de la Vernède et emploie 142 personnes dont 70 % sont concentrées sur la recherche et le développement, auxquelles s'ajoutent une quarantaine de saisonniers entre les mois de mars et octobre.

Lundi, le sénateur Laurent Burgoa était en visite du le territoire de la Communauté de communes du Pont du Gard. Il a notamment été reçu par les représentants de la société Rijk Zwaan à Aramon. • Stéphanie Marin

Accueilli par Christian Vignaud, l'un des trois co-directeurs de Rijk Zwaan France, en charge de la partie recherche et production de semences, le sénateur Laurent Burgoa a pu découvrir le savoir-faire de cette société plutôt discrète sur le territoire. Une visite initiée par le président de la Communauté de communes du Pont du Gard, Pierre Prat, accompagné ce lundi de quelques-uns de ses vice-présidents et de Pascale Prat, maire d'Aramon.

Le sénateur s'est montré très intéressé par l'activité de l'entreprise spécialisée dans la production et commercialisation de semences potagères, plus de 25 espèces végétales, dont la laitue, le melon etc. Des programmes de sélections sont menés par les équipes - sept sur le site à Aramon - pour créer de nouvelles variétés issues de croisement et de mode de reproduction naturel des epsèces, donc sans OGM. Un processus qui "en fonction des espèces peut durer entre 5 et 15 ans", souligne le directeur de la recherche et de la production. 

"Quelles sont les finalités ?", a interrogé Laurent Burgoa. Et Christian Vignaud de lui répondre : ""Elles sont multiples dans le but de répondre aux attentes des consommateurs (partout dans le monde car plus de 100 pays sont desservis, NDLR) et des producteurs." En ce qui concerne les consommateurs d'abord. "Les comportements alimentaires, les attentes évoluent. Aujourd'hui, il y a une explosion des produits dits de quatrième gamme (les fruits et légumes crus et prêts à l'emploi, NDLR). Et puis, en fonction des pays, les légumes et fruits sont différents, en termes de couleurs, de formes, de textures. Notre volonté est de susciter l"intérêt du consommateur avec des produits de qualité."

Rijk Zwaan est installée à Aramon. 62 ha sont dédiés à la sélection et production de semences potagères dont 34 ha de cultures en plein champ et 9 ha d'abris (tunnels, serres verre et multichapelles). • Stéphanie Marin

Côté producteurs, il s'agit de répondre à leurs objectifs de rendement. "Ils nous demandent des variétés résistantes à un maximum de pathogènes. Dans un contexte où moins de produits phytosanitaires sont homologués, la génétique est le seul moyen de lutte." Et en matière de consommation d'eau ? Là aussi, des travaux sont menés pour créer des variétés plus résistantes à la sécheresse. La culture des laitues se fait par exemple en serre hydroponie.

À chaque réponse apportée, un voyant vert s'allume dans l'esprit du sénateur Burgoa. "C'est une pépite d'or qu'on ne connaissait pas forcément. Pour une communauté de communes, c'est important d'avoir une ambition en matière de développement économique, de mettre en lumière des entreprises qui créent de l'emploi sur son territoire, d'autant plus dans un département où le taux de chômage est élevé." Reste que cette pépite, comme d'autres entreprises, n'est pas épargnée par les problématiques du coût de l'électricité et du gaz.

Rijk Zwaan a même reçu un courrier au printemps dernier, prévenant de possibles délestages en cas de crise d’approvisionnement ou d’incident sur le réseau. "Si on nous coupe le gaz, c'est une toute année de perdue pour nous comme pour toute la filière", s'inquiète Christian Vignaud. Chez Rijk Zwaan, le gaz est utilisé comme un outil de travail essentiel pour créer un environnement à la culture des plantes, et favoriser une croissance optimale grâce à des installations de chauffage et d'éclairage.

Le sénateur Laurent Burgoa à la rencontre des acteurs de la CleanTech Vallée, ce ludi 17 juillet, dont sa présidente Virginie Monnier-Mangue. • Stéphanie Marin

Laurent Burgoa en a pris bonne note et fera remonter le message jusqu'au Sénat, de même qu'une réclamation concernant la problématique du PPRI, qui contraint un projet de développement de l'entreprise étendue aujourd'hui que 62ha. Des sujets qui auraient pu être abordés avec le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, lequel, d'après les confidences du sénateur Burgoa, devrait se rendre dans le Gard lundi prochain. Pierre Prat en a fait la proposition, mais se glisser dans le programme d'une visite ministérielle au débotté, est mission impossible. Le parlementaire a ensuite rencontré les acteurs de la CleanTech Vallée, puis échangé avec les élus du territoire sur divers sujets d'actualité dont celui de la zone d'artificialisation nette*, "un sujet préoccupant, notamment en ce qui concerne le développement économique", commente le président de la CCPG.

*D'ici 2030, le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 devra être réduit de moitié par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.

Stéphanie Marin

Beaucaire

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio