Orange vient compléter une offre déjà présente sur les terres beaucairoises, puisque Free, Bouygues et SFR y ont déjà déployé la 5G. "Mais nous sommes le seul opérateur à utiliser la fréquence 3,5 GHz sur la totalité de notre réseau", souligne Armando Melim, directeur Orange des relations auprès des collectivtés locales du Gard.

Certains y verront là un message crypté, d'autres carrément et plus vulgairement, du charabia. Il est question de performance, la surnommée bande "coeur 5G" permet de répondre plus efficacement à la croissance et à la diversification des usages d'Internet. Et offre donc plus de confort à la navigation, moins de latence ainsi qu'une vitesse de téléchargement quasi-instantanée, même en mobilité.

"C'est la course au haut débit sur les réseaux avec des usages en constante augmentation, indique Armando Melim. Cela concerne à la fois le grand public, mais aussi les entreprises, les collectivités locales qui s'appuient davantage sur le digital." De part sa performance, la 5G désature les réseaux actuels, plus fortement mis à mal lors de la saison estivale avec un flux d'usagers importants notamment dans les zones touristiques. Elle est aussi moins énergivore que la 4G. Bien qu'offrant à terme des débits dix fois supérieurs à la 4G, la 5G permettra de consommer dix fois moins d'énergie. 

D'autres ouvertures de réseau 5G prévues dans le Gard d'ici la fin de l'année 2023

Petit à petit et depuis 2020, la 5G prend le relais de la 4G (450 antennes dans le Gard) avec 80 antennes dans le département. Et le chantier se poursuit, d'autres ouvertures de réseau 5G sont notamment prévues dans le Gard d'ici la fin de l'année 2023. Il s'agit le plus souvent d'une mutation de la 4G vers la 5G, mais de nouvelles installations, bien que plus rares, sont aussi possibles. Ce point-là est sensible car l'installation d'une antenne sur un terrain public ou privé ne fait pas toujours l'unanimité.

En début d'année par exemple, Jean-Charles Bénézet, maire de Saint-Christol-Lez-Alès, dénonçait l'installation d'une antenne 5G par l'opérateur alors qu'une autre similaire venait d'être érigée par Bouygues. L'affaire - gérée alors par Véronique Fontaine, en charge des relations entre Orange, à laquelle Armando Melim a succédé - a été portée devant le tribunal administratif de Nîmes. La décision est toujours en attente. L'actuel directeur insiste : "Concernant l'impact potentiel - paysager ou sanitaire, NDLR - je rappelle que le déploiement du réseau mobile se fait sous l'égide de l'État et est soumis à plusieurs niveaux de validation."