Beaucaire
Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 27.03.2023 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 805 fois

BEAUCAIRE Près de 300 participants à la première journée Rencontre et partage franco-latina

La première journée Rencontre et partage franco-latina à Beaucaire a eu lieu hier, dimanche 26 mars. 

- Photo : L.P.

Les membres du CCFD-Terre Solidaire attendaient 200 personnes. Selon l'organisation, elles étaient près de 300 à participer à la première journée Rencontre et partage franco-latina organisée ce dimanche 26 mars à Beaucaire.

Près de 300 personnes ont participé à la première jouréne Rencontre et partage franco-latina portée par le CCFD-Terre Solidaire à Beaucaire ce dimanche 26 mars. • Photo : S.ma

C'était une première à Beaucaire et quel succès. "Nous avons un peu été bousculés par le nombre de participants, mais tout le monde était heureux", commente Isabelle, bénévole au CCFD-Terre Solidaire et co-organisatrice de la journée Rencontre et partage franco-latina qui a eu lieu ce dimanche, à la salle Garrigues-Planes. L'objectif était de briser la glace entre les diverses populations qui, bien que vivant sur les mêmes terres, ne se côtoient pas naturellement. "Si on reste chacun de son côté, alors forcément, on ne peut pas se connaître", indique Carolina, 29 ans.

Carmen et sa famille originaire d'Équateur, vivant à Beaucaire depuis sept ans, ont participé à cette première journée Rencontre et partage franco-latina. • Photo : S.Ma

Une analyse d'une logique implacable, toutefois nuancée par ce qui pourrait être qualifié de freins : des cultures différentes ou encore la barrière de la langue. Si la communauté sud-américaine a trouvé un point de repère et de rassemblement avec l'arrivée à Beaucaire du père Ronald Niño, originaire de Colombie, et l'aide apportée par l'association Latinos sin fronteras, rencontrer et échanger avec la population locale et française plus généralement, "ce n'est pas toujours facile, même si je ne me sens pas isolée. Mais ce genre d'initiatives, ça aide beaucoup", se réjouit Carmen, la maman de Carolina, originaire d'Équateur, installée avec sa famille à Beaucaire depuis sept ans. Chercher à connaître l'autre, ses difficultés, ses joies, tel était le leitmotiv des deux côtés de la table, Carmen faisant face à Hélène, une Nîmoise âgée de 70 ans. 

Mettre en lumière le vivre ensemble à travers des échanges

Avant ce repas partagé en grande partie concocté par les participants, Isabel Silva, représentante de l'association Serapaz a ouvert le bal. "Cet événement est très important, il permet aux différentes cultures de se rejoindre et de mettre en lumière le vivre ensemble à travers des échanges, et cela, dans un cadre convivial", a-t-elle souligné, saluant le travail du CCFD-Terre Solidaire, première ONG de solidarité internationale créée en France en 1961.

Isabel Silva, militante l'organisation mexicaine de Serapaz et Élodie, étudiante en traduction, à Beaucaire ce dimanche 26 mars. • Photo : S.Ma

Les deux organisations sont partenaires, la seconde soutient la première, d'un point de vue financier et logistique dans sa lutte pour défendre les droits humains au Mexique, "un pays qui a une longue histoire de violences et de corruptions", sur fond de lutte contre les narcotrafiquants et règlements de compte. "Nos ressources naturelles sont également très convoitées par des entreprises transinternationales", ajoute Isabel Silva. Depuis 27 ans, l'association Serapaz, qui compte aujourd'hui 40 membres (salariés et bénévoles), œuvre pour une transformation positive des conflits, pour les droits humains et la paix au Mexique.

"Ouvrir les consciences sur ce qui se passe et faire appel à toutes formes de solidarité"

Et cela selon deux angles d'attaque - sans violence - la défense du territoire pour permettre aux locaux de résister afin de garder leurs terres face "aux acteurs légaux (les entreprises transinternationales) et illégaux (les narcotrafiquants) qui les convoitent, mais aussi pour retrouver les personnes disparues, plus de 100 000". Là encore, Isabel Silva met en cause le narcotrafic, ainsi que la traite des personnes, les féminicides. "Venir en parler ici, comme partout en France ou ailleurs, c'est me permettre de donner de la visibilité à notre combat, c'est ouvrir les consciences sur ce qui se passe et faire appel à toutes formes de solidarité", conclut-elle. Plusieurs animations festives et danses ont ponctué l'après-midi, avant de clôturer cette journée sur peut-être un "à bientôt", qui sait ?

La journée a été ponctuée d'animations festives et de danses folkloriques. • Photo : L.P.

Stéphanie Marin

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