À trois mois du premier tour des municipales, Juan Martinez se déclare candidat, à nouveau. En 2020, il avait été élu avec 57,94 % des suffrages face à Catherine Navatel, son ancienne adjointe (30,29%), et la candidate du Rassemblement national, Daniela de Vido ( 11,77%). "Il n'y a eu aucune hésitation", lâche le maire en place depuis 2008. Cinq élus sur les 24 de la majorité actuelle ont fait le choix de ne pas se représenter. Des places déjà pourvues puisque la liste est d’ores et déjà bouclée, nommée "Bellegarde, notre choix de vie" et sans étiquette. "Mon seul parti c'est Bellegarde, martèle Juan Martinez. On porte nos projets, on porte la gestion de notre ville. On n'est pas ici pour faire de la dialectique politique politicienne." La liste sera présentée lors de la deuxième quinzaine de janvier. Quant au programme, il sera dévoilé ultérieurement.
L'infirmier libéral et élu à Bellegarde depuis 1995(*) - d'abord adjoint d'Élie Bataille puis conseiller d'opposition jusqu'en 2008 - brigue donc un quatrième mandat. Il n’ignore pas les défis à venir, dans un contexte national marqué par des incertitudes et des contraintes budgétaires fortes. "Des difficultés, on en rencontre toujours pendant un mandat. En 2020, il avait démarré avec le covid ! Ce n'est pas parce qu'il y a des difficultés qu'il faut abandonner. Nous avons la passion de notre ville, sans cela on ferait comme d'autres élus, on arrêterait", glisse le maire sortant. Ce dernier défend un bilan axé sur "l’amélioration du quotidien des Bellegardais". 8 114, au 1er janvier 2023 selon l’Insee, dont 4 700 inscrits sur les listes électorales à ce jour.
"Il reste des choses à faire, mais on en a fait beaucoup", affirme Juan Martinez. Et le même d'énumèrer : une fiscalité locale en baisse d'environ 25% depuis 2014 - Bellegarde affichant l’une des taxes foncières les plus basses du département pour les villes de même strate -, un prix attractif de l'eau potable en régie municipale, la création d'une crèche de 45 berceaux, l'achèvement de la traversée de l'agglomération en termes de voirie, la création d'un centre de supervision urbaine, l'installation de systèmes photovoltaïques en autoconsommation sur le toit des écoles, etc. "En février, on finira la rénovation de notre station d'épuration d'une capacité de 15 000 habitants, on a acheté du foncier pour la future caserne de pompiers. Sur ce dossier, j'acterai la semaine prochaine le choix de l'architecte", abonde l'élu. Quant au sujet de la création d'un giratoire en lieu et place du carrefour de la RD 38, sur la route de Saint-Gilles, le projet est très bien avancé.
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Comme d'autres élus du territoire, Juan Martinez est également très engagé dans la lutte contre la ligne à très haute tension prévue par RTE entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-Mer. Parmi ses autres combats : la poursuite de la sécurisation des digues du Petit Rhône avec l'achèvement du Plan Rhône pour réduire les risques inondations.
"On est attaqué aujourd'hui par le Rassemblement national de Beaucaire"
L'enjeu s'étend au-delà de la ville. Le maire sortant se dit déterminé "à défendre notre communauté de communes" dont il est le président depuis 2014, et à ce que son équipe prenne les neuf sièges. "On est attaqué aujourd'hui par le Rassemblement national de Beaucaire, il est normal que l'on se défende". "Et cela concerne tout le territoire, Beaucaire d'abord où je souhaite la victoire des listes d'opposition." À partir de mi-janvier, la liste "Bellegarde, notre choix de vie" organisera des réunions de quartier, ainsi que deux réunions publiques.
*Juan Martinez a également été conseiller général du canton de Beaucaire (2008-2015), vice-président du Conseil général du Gard (2011-2015) et suppléant de la députée Françoise Dumas (2012 – 2017).