Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.05.2023 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 853 fois

REMOULINS Un jardin partagé sort de terre

L'association Le Jardin partagé du Pont du Gard travaille depuis plusieurs semaines pour donner une seconde vie à une parcelle de la Vigière à Remoulins, abandonnée depuis plusieurs décennies.

- Photo : S.Ma

Les perma'potes emmenés par Gwenn, présidente de l'association Le jardin partagé du Pont du Gard, travaillent d'arrache pied depuis plusieurs semaines pour donner une seconde vie à une parcelle de la Vigière à Remoulins, abandonnée depuis plusieurs décennies.

Plantée au beau milieu de la zone agricole remoulinoise appelée la Vigière, cette parcelle est restée à l'état sauvage pendant plusieurs décennies. Devenue propriété de la Ville, ce bout de terre de plus de 6 000 m2 est devenu le nouveau terrain de jeu de Gwenn, bêcheuse aguerrie. Depuis deux mois, et après que cette forêt ait été éclaircie d'une trentaine de noyers, la Remoulinoise travaille le sol - d'une manière bien particulière, nous y reviendrons plus tard - avec ceux qu'elle surnomme ses perma'potes.

Ils ont de 6 à 77 ans et viennent "quand ils le veulent, quand ils le peuvent" lui prêter main forte, l'objectif étant de faire sortir de terre un jardin partagé. Un projet initié par la municipalité et confié à l'association Le jardin partagé du Pont du Gard, laquelle peut jouir de la parcelle à titre gracieux. Un bon moyen selon le maire, Nicolas Cartailler, de "préserver les espaces agricoles, mais aussi de créer du lien entre les différentes générations."

Le terrain, propriété de la mairie, est mis gratuitement à la disposition de l'association Le Jardin partagé du Pont du Gard. • Photo : S.Ma

Car ce jardin est ouvert à tous et travaillé par tous, aux Remoulinois mais aussi à l'ensemble des habitants du territoire de la Communauté de communes du Pont du Gard, aux écoliers, aux résidents des Ehpad, etc. Pour profiter des fruits de la récolte, il suffit d'adhérer à l'association, une cinquantaine d'euros par an. Avant d'en arriver là, il faudra laisser le temps au temps et surtout la nature faire. Car Gwenn, sans juger les autres pratiques, prône la permaculture.

"Ici, il n'y a pas l'eau, pas l'électricité, et regardez, ça pousse", lance-t-elle pointant du doigt les plants de tomates. N'allez surtout pas lui demander comment elle compte les palisser. "C'est une hérésie de palisser les plants, ça a été fait dans les grandes cultures pour que la récolte soit moins pénible !

Diverses variétés d'herbes aromatiques, de fleurs, de légumes et d'arbustes poussent dans ce jardin partagé. • Photo : S.Ma

Et la même de poursuivre : "Je cultive à la manière de nos ancêtres, ni plus ni moins." Il n'y a qu'à l'étape de la plantation qu'elle apporte un peu d'eau puis elle laisse faire la nature, certes un peu aidée par du compost ! Fleurs, herbes aromatiques, légumes, arbustes - elle en a planté plus de 200 - Gwenn et ses perma'potes sont en train de composer une véritable une oeuvre d'art et cela en utilisant aussi du bois récupéré sur le site même, mais aussi des objets bien particuliers comme deux ossatures de cloches en fer sauvées de la poubelle. Elles seront utilisées pour créer des sculptures végétalisées à l'entrée de l'allée menant à la butte aux artichauts. L'oeuvre générale est encore abstraite mais patience, et même si tout ne sera pas sorti de terre, Le jardin partagé du Pont du Gard sera inauguré dans le courant du mois de juin. 

Stéphanie Marin

Beaucaire

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