Les Vignes Toquées font toujours un tabac à Bellegarde. En 2025, les petits plats ont été mis dans les grands, pour recevoir le public dans des conditions optimales et valoriser leur terroir. Le vignoble des Costières de Nîmes avait la côte. Lors de ce "voyage culinaire", chaque visiteur a pu, en possesion de son verre à dégustation et de son chapeau, arpenté un nouveau parcours, en 6 étapes. Les vignerons étaient aussi de la partie. Cinq producteurs ont été mis en avant, notamment lors de la mise en bouche. Ce qualificatif inspire Sébastien Rath, chef cévenol. Dans son restaurant "Le Saint-Hilaire", à Saint-Hilaire-de-Brethmas, le chef étoile, reconnu pour sa cuisine originale et raffinée, a pu faire goûter son incontournable "Ile flottante pastis et cacahouètes", au Mas de Rozier.

Vadrouilleur et gourmand, Éric Di Meco savoure 

Le parrain de l'édition 2025, Éric Di Meco, s'est lui-même régalé, avec des saveurs qui lui rappelleront sûrement Marseille, où l'Avignonais de naissance, a joué durant sa carrière de footballeur, avec notamment une victoire glanée, de la Ligue des Champions en 1993, par son équipe phocéenne. Très avenant, entre deux selfies avec des fans du défenseur (latéral), il nous confiait  : "Je connaissais surtout le coin autour de Saint-Rémy-de-Provence et un peu Nîmes, mais pas ici. Philippe Saint-André, qui était le parrain de l'année dernière, avec qui je travaille à RMC, m'a proposé d'être parrain et j'ai accepté. C'est un beau cadre et c'est super bon", racontait-il, tout en reprenant une seconde part d'île flotante anisée, déjà conquis. La seconde étape de la dégustation était une entrée froide : "La tomate bio des Halles de Vézénobres en 3 séquences". Celle-ci suivie d'une entrée chaude, avec une "courgette en fleur à la crevette de l'ami Mathieu, crème de galère du Grau-du-Roi."

Après l'échauffement du palais, place aux choses sérieuses, avec le plat, découvert par les vadrouilleurs gourmands, à la petite Normandie. Un "suprême de volaille d'Ardèche et Réflexions sur l'aubergine (en bonbon croustillant à l'orange - à la réglisse des bois - au sarrasin torréfié) qui a su séduire mêmes les plus réfractaires au mélange sucré-salé. Des fromages ont été aussi goûtés au Parc du Château St-Louis la Perdrix : "Un sorbet glacé au pélardon AOP, émulsion de romarin." Pour accompagner toutes ses saveurs, "ce sont 37 cuvées pour 35 domaines qui ont été sélectionnées pour se marier au mieux à la cuisine du chef cévenol."

Un dessert trois étoiles 

Pour finir ce repas champêtre, au milieu des vignes, en beauté, le dessert-café a été savouré par les plus courageux, bien décidés à cocher toutes les cases sur leur livré. Un dessert onctueux, comme un "café-crême" dirait Di Meco, qui a emmené la plupart des visiteurs au 7ème ciel. Le nom a de quoi faire saliver : "Chocolat de chez Alfonso, noisettes en textes et citron." Les plus téméraires sont arrivés, le ventre non barbouillé et les jambes encore souples, sont retournés à la case départ, au Parc du Mas Carlot, ravis d'avoir contribué à cette balade gastronomique en Costières de Nîmes. 

Au-delà de cette expérience partagée, cet évènement gardois est un appel à se ressourcer au plus près de lieux historiques : "Les participants, à travers les paysages viticoles de notre terroir, sont passés par le Château Saint-Louis La Perdrix, le Domaine Pierre Teissonnière et celui des Château Les Sources de la Marine", se remémore les organisateurs, heureux d'avoir accompli ce défi pour la quinzième fois : "Les Vignes Toquées sont bien plus qu’une dégustation : c’est une rencontre entre vignerons, promeneurs et gastronomie de haut niveau, dans des lieux uniques, pour une célébration du terroir, de la convivialité, du goût et du savoir-faire local."

3500 visiteurs à la louche, une balade gastronomique jugée féérique

À l'heure de faire les comptes, ce sont 3 499 passionnés de vin et de gastronomie qui ont parcouru les 9 km, pour rendre fière toute l'équipe de ’AOC Costières de Nîmes, ses partenaires, et ses vignerons. Tous ont mis leur grain de sel, pour que les Vignes Toquées perdurent à Bellegarde une année de plus... et restent "magiques".