VERGÈZE Unis, combattifs et optimistes pour Perrier et la Verrerie

Carole Delga à Vergèze avec les syndicats de Perrier Nestlé et de la Verrerie du Languedoc sans oublier les élus du territoire (Photo Anthony Maurin)
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie était en visite à Vergèze pour évoquer la situation des industries de la commune, Perrier et la verrerie Owen Illinois.
Pascale Fortunat-Deschamps, maire de Vergèze et vice-présidente du Département du Gard recevait des élus gardois, la présidente de la Région mais aussi les syndicats de Perrier et de la Verrerie du Languedoc, appelons-la ainsi.
Pour la présidente de la Région, « Si je suis ici c’est pour que l’on se batte pour le maintien de l’emploi et de la production sur ces sites. Notre objectif est d’avoir ces deux maintiens. »
Le Gard est déjà sinistré, pauvre et peu industrialisé, si en plus il perd ses fleurons… Dur en local de ne pas voir l’avenir en noir. « Nous avons besoin d’emplois en Région et dans notre pays. Nous avons aussi besoin de parler de la souveraineté industrielle ! Ici, la production du verre est intéressante, surtout au niveau écologique par rapport au plastique » poursuit Carole Delga en visite dans le Gard et qui allait passer l’après-midi du côté du Vigan.
Après une réunion de travail d’une heure, les discussions avancent et la ligne directrice est la même pour tout le monde… Sauf les deux entreprises. « L’État, le Gouvernement doit agir. Ici, nous avons la volonté de trouver une solution pour les 164 emplois de la Verrerie, mais Nestlé doit aussi aider. Les grands donneurs d’ores doivent avoir une vision globale et ici cela fait des années, 27 ans pour Perrier et 14 pour Owen qu’aucun investissement n’a été fait. »
Les deux sociétés ont certes entretenu les outils de travail mais aucun investissement, quand même. Est-ce le signe de quelque chose qui se préparait non ? Certainement. Par contre, les actionnaires, eux, ont vu leurs dividendes augmenter d’une année sur l’autre.
« Perrier se met en conformité avec le Droit, il est temps de tout remettre à plat et d’avancer. Ces salariés ont un savoir-faire, ils n’ont jamais failli à leur tâche, la qualité a toujours été au rendez-vous, ils ont le droit d’avoir un avenir. Notre collectif va porter ce pacte » conclut Carole Delga.
En tant que maire de la commune, Pascale Fortunat-Deschamps l’a mauvaise. Deux sociétés aussi importantes font un mauvais coup, il faut savoir se projeter mais aussi être conscient des enjeux.
« Je me réjouis de l’unanimité des élus du territoire et je veux souligner que c’est tous les élus ! Tout le monde répond présent. Carole est venue, elle prend des nouvelles de la situation très régulièrement, elle a parlé avec les représentants syndicaux. Les salariés de la Verrerie sont une priorité, mais nous sommes combattifs et optimistes. »
Rappelons que la Verrerie doit fermer ses portes le 31 octobre prochain si aucun repreneur n’a été trouvé. « Et je veux aussi que Perrier reste et conserve son eau minérale naturelle sur les bouteilles qui, elles aussi, doivent être créées ici, à Vergèze, à côté de la source. » Si Perrier garde son label d’eau minérale naturelle, la « Maison Perrier n’a plus lieu d’être à Vergèze car notre eau de la source est quand même plus intéressante que de la vulgaire eau du robinet que l’on paie très cher pour un packaging très Parisien ».
Et les syndicats ? « On voulait être entendu, nous l’avons été. Nous ne voulons pas fermer le site, il peut évoluer, les politiques doivent juste nous donner le temps de trouver un repreneur viable pour de nombreuses années. »
Un cabinet a été mandaté pour effectuer cette recherche, à voir. La source Perrier et la Verrerie du Languedoc ont toujours été intimement lié et le couple est réellement intéressant quand on parle industrie…