Après les conclusions du rapport d'enquête du Sénat à propos de Nestlé-Perrier et les conséquences pour l'entreprise de la Verrerie du Languedoc, les communistes souhaitaient s'exprimer sur les responsabilités de Nestlé et de l'État, les mesures qu'ils devront prendre pour maintenir le tissu industriel du site, pérenniser l'emploi et assurer la sécurité alimentaire auprès des consommateurs.

« On a des pistes, des propositions et des solutions ! Il y a des « possibles », il nous faut prendre la main sur la production en France ! »

Le conflit et la situation, qui en débouche, heurte les élus communistes. S’ils n’étaient pas dupes des pratiques de ces grandes sociétés depuis quelques années, ils ne veulent pas laisser en plan les 300 000 personnes qui résident sur ce bassin de vie.

Car la vision concerne certes Owens-International et Nestlé-Perrier mais les enjeux vont bien au-delà de cela.

Pour Saliha Boussedra, « Owens a annoncé la suppression de plus de 160 emplois à la Verrerie. Nous savons maintenant que l’État était informé des malversations et qu’il a laissé faire le groupe Nestlé. En dissimulant tout cela, Nestlé est responsable de la situation dans laquelle il a plongé ses salariés et cette attitude, comme celle de l’État, sont inacceptables. Nous saluons le travail accompli par la commission parlementaire du Sénat. »

Grosso modo pour les communistes, Owens rembourse les aides de l’État touchées depuis des années ou maintient les 164 emplois de la Verrerie du Languedoc.

Une fois ce partage, il faut avancer. Les réflexions et les propositions sont lancées. « L’État et les grandes entreprises sont invités à prendre leurs responsabilités. » Et il y en a quelques-unes concernant le passé et d’autres en vue de l’avenir.

La coopérative désire que les salariés puissent intervenir de manière plus importante dans les décisions et choix des entreprises.

Il faut défendre les questions écologiques et de défense des emplois, les salariés d’Owens espèrent être repris, en intégralité, par Nestlé afin de maintenir l’emploi sur le secteur. Il en va de même sur le retour au verre. En effet, Perrier avait choisi de développer le plastique, les communistes espèrent les voir revenir au verre, plus écolo.

Autre sujet d’importance, s’attaquer aux causes des pollutions. Le territoire connaît une forte salinité des sols, de la sècheresse et dans le même temps une densification de la population et de l’habitat…

Pour les élus, il faut sanctuariser le label « Eau minérale naturelle » car sans et avec la nouvelle marque de Maison Perrier, produire de l’eau du robinet et la payer dix fois plus cher n’est pas une meilleure solution pour l’emploi local car cette production est aisément délocalisable.

Enfin, proposition fortement appréciée, la création sur le site de Vergèze d’un pôle public de recherche qui permettrait aussi, en plus de répondre à une bonne partie des questions, de former des salariés du cru.