« Ils préfèrent laisser des places à 2 000 balles par mois pour partir à l’aventure »
8 000 postes sont à pourvoir au niveau national en boulangerie-pâtisserie. Horaires, qualité de vie… Les exigences des candidats ont changé.
Aucune odeur gourmande de pain ne s’évade de la boutique vitrée. On n’entend pas le bruit du boulanger qui glisse des baguettes dans le fournil, ni la voix de la vendeuse enchaînant les commandes. En ce mardi de septembre, la boulangerie Garcia de Castanet est vide. Les trois boutiques de cette enseigne nîmoise sont fermées. La cause ? Une pénurie de personnel. Les clients ont été prévenus par une affichette en juin.
45 personnes travaillent pour Maison Garcia, fondée en 1989. « On recherche trois boulangers et au moins trois pâtissiers. Il nous manque trois vendeuses, deux à temps plein et une à mi-temps », énumère Eva Garcia, vendeuse et fille des propriétaires, interrogée début septembre. Du doigt, elle désigne des croissants, quiches et tartelettes : « On fabrique tout maison et on augmente de plus en plus nos ventes. Comme on ne veut pas faire du surgelé, on a préféré fermer nos trois boulangeries un jour par semaine. » Les boulangeries Garcia sont ouvertes du mercredi au dimanche inclus. « Même si le dimanche est payé 20 % de plus et les jours fériés 50 % de plus, les gens ne veulent plus travailler ces jours-là », constate-t-elle. Même pour les postes de vendeuses qui étaient auparavant « à peu près faciles » à recruter, « cela devient compliqué ». …