FAIT DU JOUR Vendredi 13 : au loto, la chance sera-t-elle gardoise ?

Un gain spécial pour le vendredi 13.
- Photo Lïana DelgadoComme tous les vendredis 13, de nombreux Français vont tenter leur chance au loto. Pour l'occasion, la Française des Jeux met en place un Super Loto à 13 millions d'euros.
Jour de chance pour certains, de malchance pour d’autres, la superstition du vendredi 13 fait en tout cas l'affaire de la Française des Jeux (FDJ) qui note en moyenne deux à trois fois plus de joueurs qu'en temps normal. Pour l'occasion, le groupe met en place un Super Loto avec 13 millions d’euros à la clé, avec un bulletin dédié à trois euros. En plus du jackpot, il y a également cinquante codes gagnants à 20 000 euros tirés au sort, contre dix codes pour un tirage Loto classique.
Et ce n'est pas tout. "On a une double offre cette année, car nous avons aussi la chance d'avoir un tirage exceptionnel à 250 millions d'euros à l'EuroMillions. Il a déjà été proposé vendredi dernier et mardi soir, et n'a toujours pas été gagné. Donc, on s'attend à une très très belle journée, on peut imaginer un flux de clients supplémentaires avec cette offre exceptionnelle", souligne Nicolas Denonfoux, responsable commercial à la Française des Jeux.
Des sommes qui font rêver, notamment dans le Gard qui semble être sur une bonne lancée avec six jeux de grattage gagnants à 500 000 euros au X20 et au Royaume d'Or, entre le mois d’août 2024 et le mois de mars 2025. "C'est une année exceptionnelle, c'est très rare de voir la même somme autant de fois dans le même département", témoigne le responsable commercial.
Des joueurs et des rêveurs
Le loto attire les joueurs et les rêveurs qui croient à la chance. Certains choisissent toujours les mêmes chiffres, d’autres suivent leur instinct. Dans le Gard, ils sont nombreux à jouer régulièrement, pour espérer une vie plus paisible et moins stressante financièrement. Pour beaucoup, ce rendez-vous chez le buraliste est devenu un rituel. À l’image de Romain, 44 ans, père de deux enfants. Le Nîmois joue au loto depuis cinq ans et fait quatre tirages par semaine, ce qui lui coûte 10 euros tous les sept jours. "Je participe parce que je me dis qu'on peut toujours avoir une chance dans la vie, ce n'est pas forcément pour m'amuser. J'ai toujours ce rêve de gagner, et c'est vrai que j’imagine ma nouvelle vie. Je songe à acheter un vieux château en Normandie", confie-t-il. Sa superstition est de jouer chaque fois les mêmes numéros : les dates de naissances de ses enfants et de sa femme.
Ludivine Bourbon, joueuse depuis plus de 20 ans, partage cette passion pour le loto. "Je joue tous les jours, toutes les semaines. J’ai toujours cette adrénaline où je me dis qu’un jour, je pourrai gagner le gros lot", assure l'Alésienne. Ce rapport au jeu est révélateur d’une ambition collective de transformer sa vie, et de sortir des contraintes financières. "J'ai l'appât du gain, c'est sûr. Le changement de vie me pousse à jouer au loto. Je rêve d’avoir une vie confortable et de mettre ma famille et mes proches à l'abri. Bien évidemment, je joue systématiquement le vendredi 13, apparemment ça porte chance !", révèle Ludivine. Le loto va au-delà du simple divertissement, c’est un véritable espoir pour les parieurs. Entre superstition, rêve et détermination, ces joueurs gardois continuent de croire que la chance finira par leur sourire. Un jour peut-être.
La superstition en hausse
D'après une étude menée par CSA Research pour la FDJ, et réalisée auprès de 2013 Français du 26 mars au 4 avril 2025, les Français se révèlent plus superstitieux qu'il y a trois ans puisqu'ils sont désormais 41 % à se considérer comme tel, un score en hausse de sept points par rapport à 2022. Une augmentation particulièrement notable chez les jeunes, avec 57 % des moins de 35 ans qui se considèrent comme superstitieux contre seulement 31 % des 50 ans et plus. Les femmes (46 %) le sont également plus que les hommes (34 %).
La superstition semble plus élevée en Occitanie (45 %) qu'en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les habitants de Paca se considèrent en revanche plus chanceux un vendredi 13 (47 %) que les habitants d'Occitanie (39 %). Toujours d'après cette même étude, 54 % des joueurs de jeux de tirage utilisent systématiquement les mêmes numéros, souvent liés à des dates d’anniversaire. Et parmi les "numéros fétiches", le chiffre 7 semble tirer son épingle du jeu (13 %). Qu’il porte bonheur ou malheur, le vendredi 13 garde sa part de mystère. Et s’il ne change pas le destin, il offre au moins l’illusion qu’un simple ticket peut transformer une vie.