Sur le terrain de l’ancienne filature de Saint-Ambroix, à quelques dizaines de mètres de la rivière Cèze, hautes herbes, ronces et pierres éparpillées transforment la visite en parcours du combattant. Mounir Mahjoubi a troqué son costume d’homme politique et d’entrepreneur pour une surchemise décontractée. Large sourire aux lèvres, l’ancien secrétaire d’État chargé au numérique entre 2017 et 2019 écarte un à un les obstacles, très heureux de présenter son nouveau challenge. Aujourd’hui en ruines, l’endroit accueillera, dans les années qui viennent, une école de cuisine éco-responsable ainsi qu’une auberge-restaurant « de haut standing. »
Amoureux de cuisine, le Parisien de 40 ans a sauté sur ce défi en 2021, après être tombé amoureux du coin trois ans plus tôt, lors d’une visite ministérielle. « Nous étions venus à Anduze, puis à Alès. Ça a été un coup de foudre. Le soir même, j’ai appelé mon mari pour lui proposer de venir passer le week-end dans le Gard. Lui aussi a adoré. C’est parti de là. »
Ont suivi, pendant la période Covid, plusieurs mois de prospection. Jusqu’à trouver la perle rare à Saint-Ambroix. « Ici, nous avons la chance de pouvoir capitaliser sur un site magnifique chargé d’histoire. Redonner vie à cette filature qui était la plus moderne de tout le Gard, c’est excitant. D’ailleurs, nous n’allons pas construire mais simplement restaurer. » Bâtie en 1860, la filature a d’abord fermé ses portes en 1925 avant de devenir un bureau de la Sécurité …