Si les témoins de la Seconde Guerre mondiale sont de moins en moins nombreux au fil des années, les photos, les documents et les objets restent pour raconter et transmettre une époque où le monde s’est embrasé. Dans le fracas de la guerre et son terrible cortège d’horreurs, les Gardois ont souffert, ils ont résisté ou ils ont trahi. C’est cette histoire que l’exposition « Le temps de la guerre, 1939-1945 dans le Gard » raconte. Un quotidien d’incertitude, de violence et de privation.

« Nous devons nous souvenir que l'histoire universelle se décline toujours au singulier, à l'échelle de nos villages, de nos villes, de nos quartiers et de nos familles. Ici dans le département du Gard, la guerre a mis à l'épreuve notre humanité, notre solidarité et notre attachement à la liberté et à la justice. C'est cette dimension humaine, vivante, que cette exposition nous invite à redécouvrir » a expliqué Patrick Malavieille, le vice-président du Conseil départemental du Gard délégué à la Culture, au patrimoine et à l’éducation artistique, lors du vernissage qui a eu lieu ce lundi. 

L’exposition invite à redécouvrir cette période à travers des résistants, des victimes de la répression, des soldats ou des simples civils. Elle a aussi reçu le label « Mission Libération » décerné par l’État français et qui distingue des projets commémoratifs liés aux 80 ans de la Libération, en garantissant leur crédibilité scientifique grâce à l’appui du conseil scientifique et d’orientation.

Depuis deux ans, les équipes des archives départementales du Gard préparent cette exposition qui regroupe plus de 500 photos, documents et objets. C’est à partir de ce mardi qu'elle ouvre ses portes jusqu’au 31 mai 2027. Lors de cette période, un cycle de conférences va se déployer avec des historiens, des chercheurs, des témoins et des spécialistes.

« La période de l’exposition permettra de proposer une programmation culturelle et pédagogique, foisonnante avec des visites guidées essentiellement destination de nos plus jeunes avec des livrets d'accompagnement, des ateliers pédagogiques, des spectacles vivants, des projections, cycle de conférence. Il y aura aussi la réalisation d’un livre facile à comprendre et des articles numériques » détaille Corinne Porte, la directrice des archives départementales du Gard.