Publié il y a 1 h - Mise à jour le 27.11.2025 - Julia Razil - 4 min  - vu 85 fois

ARLES Nicolas Koukas désigné tête de liste pour l’union de la gauche aux municipales

Le conseiller municipal d'opposition (PCF) mène l'union de neuf partis de gauche.

- J.Rz

Le suspense, s’il en existait un, est désormais levé. Ce jeudi 27 novembre, Nicolas Koukas (PCF), chef de file de l’opposition municipale et pressenti depuis plusieurs mois, a été officiellement désigné tête de liste de "L'Union pour Arles".

C’est au France, place Lamartine, à quelques pas de sa maison d’enfance et face à la stèle rendant hommage aux résistants de la Seconde Guerre mondiale, que Nicolas Koukas a annoncé sa candidature ce jeudi 27 novembre. Ancien adjoint d’Hervé Schiavetti, il avait déjà affronté Patrick de Carolis en 2020, obtenant 42,77 % des voix au second tour.

Devant une assemblée nombreuse, composée de représentants des partis politiques, de formations et d’Arlésiens engagés, Nicolas Koukas s’est dit "prêt" et "déterminé" à relever "un défi qui remonte à plusieurs mois". Il a rappelé que les élections législatives de 2024 ont marqué un tournant, "poussant de nombreux citoyens, femmes et hommes, à s’engager en politique pour la première fois à Arles". "En plus des partis politiques, des dizaines de militants se sont joints aux forces vives pour porter la liste que je représentais, avec Christophe Caillault, venu de Miramas. Grâce à cette mobilisation, nous sommes arrivés en tête au second tour des législatives", a rappelé le candidat. Un résultat rare dans la région, qui a donné naissance à l’Appel d’Arles, un collectif d’Arlésiens appelant à l’union de la gauche pour les municipales.

"Le projet du contournement autoroutier prend l'eau"

Alors que cinq listes de gauche s’étaient présentées en 2020, neuf partis politiques (PCF, PS, Place publique, L’Après, NPA, Génération Écologie, Debout !, GRS et Génération.s) ont cette fois-ci réussi à trouver un accord -- "historique"-- pour partir côte à côte en vue des municipales de 2026. "Mon message a toujours été clair : c’est unis que nous pouvons gagner. Nous ne revivrons pas les épisodes tragiques de 2020, où la division a empêché toute victoire", a souligné Nicolas Koukas.

Cette union se fait cependant sans LFI et, pour l’instant, sans EELV. Concernant les Verts, "leur fonctionnement local nécessite encore des discussions", a précisé le candidat. Souhaitant aborder "sur le champ" les sujets qui auraient pu diviser. Parmi lesquels la ligne THT -- "nous sommes pour l’enfouissement technique" -- ; le pont de Salin -- "il ne verra jamais le jour. Nous sommes pour un bac qui fonctionne jour et nuit" -- et bien évidemment le projet de contournement autoroutier. "C’est un projet qui prend l’eau. L’enquête publique a révélé que les Arlésiens seront pénalisés financièrement, ce qui est inacceptable. Patrick de Carolis savait depuis longtemps que ce contournement serait payant, mais il a menti en prétendant le découvrir. Les Arlésiens doivent comprendre la vérité sur ce dossier." Sur ce sujet, "L'Union pour Arles" prône une grande consultation citoyenne. "Ce n’est pas le projet d’un maire, c’est le projet d’une ville. C’est aux Arlésiens de décider", a insisté Nicolas Koukas.

Une assemblée nombreuse au "France", ce jeudi 27 novembre, à l'occasion de l'annonce de la candidature de Nicolas Koukas. • DR

Le candidat a critiqué la gestion actuelle de la ville, où "les décisions sont prises par un seul homme, dans son bureau, sans concertation". "Nous voulons porter une véritable révolution politique, en mettant fin à cette pratique", a-t-il déclaré, sans pour autant polémiquer sur "les difficultés actuelles du maire", en référence à la majorité municipale quelque peu fragilisée en cette fin de mandat.

Logement, sécurité, propreté, services publics, développement économique...

"Notre projet est destiné aux Arlésiens qui souffrent de cette municipalité. Arles mérite mieux que les six années que nous avons vécues", a-t-il affirmé. Détaillant dans la foulée, les axes principaux du programme. Sur la question du logement, il souligne que "rien n’a été fait pour réguler les locations touristiques comme Airbnb". Nicolas Koukas a également pointé du doigt "l'inquiétant taux de vacance commerciale, de l'ordre de 17 % à Arles, alors qu’il se situe entre 7 et 8 % à Salon ou Nîmes". Du côté des services publics, l’accent est mis sur leur renforcement, en particulier dans les villages et les quartiers, ainsi que sur le respect et l’écoute des agents municipaux. En matière de sécurité, Nicolas Koukas est clair : "Hors de question de laisser ce thème à d’autres." Il propose la création d'"hôtels de polices" dans les quartiers sensibles, associant police municipale et nationale, afin de "remettre l’humain et la prévention" au cœur des actions menées. La propreté fait également partie des priorités, "avec un plan concret pour améliorer la situation". Enfin, sur le développement économique, Nicolas Koukas rappelle que "le maire actuel avait promis un carnet d’adresses pour attirer des industries. Pourtant, en six ans, aucune installation significative n’a vu le jour sur la commune, malgré la disponibilité de foncier. Nous aurons l’occasion de présenter des projets structurants pour créer des emplois sur notre commune", a-t-il ajouté.

"L’Union pour Arles" donnera rendez-vous aux Arlésiens le mois prochain pour le lancement officiel de la campagne. "Nous ferons campagne partout, matin, midi et soir, pour convaincre les Arlésiens qu’ils méritent mieux", a conclu Nicolas Koukas, alors que le programme et la liste sont en cours de finalisation.

Un rassemblement inédit

Jean-Frédéric Dejean, secrétaire de la section arlésienne du Parti communiste ; Mohamed Rafaï, secrétaire de la section arlésienne du Parti socialiste ; Françoise Rouzies pour Place Publique ; Dolorès Fernandez pour L'Après ; Bruno Leclerc, porte-parole du NPA ; Jean-Luc Cosme, Cécile Vigne et Nadia Chebil pour Génération Ecologie ; Julien Gutieres, le représentant arlésien et Hervé Street, le représentant régional de Debout ! : ils étaient tous présents ce jeudi 27 novembre autour de Nicolas Koukas. Un rassemblement inédit qui vient souligner l'union de ces neuf formations politiques qui, ensemble, souhaitent porter "un projet solidaire, écologique et démocratique" pour Arles.

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