Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.01.2023 - Anthony Maurin avec les Archives départementales du Gard  - 4 min  - vu 1371 fois

GARD L'eau, une précieuse ressource

Les méandres du Gardon (Photo Archives Anthony Maurin).

"Au fil de l'eau" est une exposition à découvrir jusqu'au 30 juin prochain. Voici la première des quatre parties : "L'eau, une précieuse ressource."

Dans le Gard, on compte huit rivières ou fleuves importants, chacun collectant les eaux sur un bassin versant. Par ordre d'importance, on trouve le Gardon, affluent du Rhône. Il prend sa source en Lozère et s'étend sur 127,3 km. Il se jette dans le Rhône à Vallabrègues. Son bassin versant, qui est le plus important du département, couvre une superficie de 1671 km².

La Cèze, également affluent du Rhône, prend aussi sa source en Lozère. Sa longueur est de 128 km avant de se jeter dans le Rhône entre Codolet et l'Ardoise.

Photo: Cèze Canoës

Le Rhône, le Petit-Rhône et quelques canaux (respectivement longs de 82 km, 46 km et 23 km) collectent quant à eux les eaux de l'est du département. Dans le Gard, leurs bassins versants que l'on nomme "Rhône-Camargue" ont une superficie d'environ 904 km².

Le Vistre, long de 46 km, collecte les eaux de la Vistrenque et finit sa course dans le canal du Rhône à Sète au nord d'Aigues-Mortes.

Le Rhôny, long de 20 km, collecte celles de la Vaunage et se jette dans le Vistre au Cailar, dans la plaine qui s'étend au sud de Nîmes. Le bassin versant Vistre-Rhôny a une superficie d'environ 768 km².

L'Hérault, fleuve côtier prend sa source au mont Aigoual et se jette dans la Méditerranée à Agde (Hérault). Seule la partie amont de son cours, sur 34 km, au nord de Saint-Julien-de-la Nef se situe dans le Gard.

Pont de Sommières Vidourle (Photo Anthony Maurin).

Le Vidourle, petit fleuve côtier prend quant à lui sa source à Saint-Roman-de-Codières et se jette dans la mer par deux embouchures. Une première au Grau-du-Roi, une seconde à la « passe des Abymes » (la limite des communes du Grau et de La Grande-Motte). La longueur de son cours est de 95 km.

La Dourbie et ses affluents la Garène et le Trèvezel prennent leur source dans le massif de l'Aigoual et envoient leurs eaux vers le Tarn.

Enfin, l’Ardèche, est aussi un affluent du Rhône.

Étangs gardois

Les étangs du Gard se concentrent principalement en Camargue. Ils sont les plus grands plans d'eau de Camargue. De faible profondeur (deux mètres généralement au maximum), ils occupent un peu plus de 25 % du territoire camarguais. 70 % de ces étangs sont répartis à l'intérieur d'espaces protégés.

L'étang du Scamandre, un bijou naturel qu'il faut protéger de la pollution visuelle (Photo SMCG)

Ils sont entourés de joncs et de scirpes mais sont dépourvus de végétation aquatique. C'est un milieu très attractif pour l'avifaune, notamment pour les canards colverts, les siffleurs, les milouins ou encore les sarcelles d'hiver. Une importante faune d'invertébrés attire aussi les oiseaux limicoles : barges, chevaliers, bécasseaux... Les hérons et les aigrettes gazettes sont abondamment représentés.

Les ilots des étangs abritent des colonies mixtes d'oiseaux comme les mouettes rieuses, les sternes et les avocettes. On y trouve également d'importantes colonies de flamants roses, animal emblématique du sud du département.

Une mer vivante

La Méditerranée est une mer vivante qui s'étend le long des côtes d'Europe du Sud, d'Afrique du Nord et d'Asie de l'Ouest, depuis le détroit de Gibraltar à l'ouest aux entrées des Dardanelles et du canal de Suez à l'est.

Elle fait son apparition il y a 50 à 60 millions d'années, lorsque la lente dérive des continents conduit le bloc africain à entrer en collision avec le bloc eurasien, au niveau actuel du détroit de Gibraltar.

Les bungalows en front de mer sont menacés. (Photo Boris Boutet)

Bien que ne représentant que 0,8 % de l'océan mondial, la Méditerranée présente une variété de paysages et d'espèces qui en font un milieu vivant complexe d'une grande richesse.

Le climat méditerranéen

Le Gard bénéficie d'un climat méditerranéen avec une moyenne de 600 à 800 m de pluie par an présentant trois caractéristiques différentes suivant la géographie locale.

Photo Norman Jardin / Objectif Gard

Depuis toujours, notre région a été suffisamment riche en eau pour que les premiers Hommes s'y installent et se sédentarisent. Les habitations se regroupent souvent le long des cours d'eau ou autour d'un puits ou d'une fontaine qui constituent généralement la place centrale du village. D'importants réservoirs permettent de récupérer les pluies abondantes de l'automne et traverser l'aridité estivale.

De la partie côtière la plus au sud jusqu'aux Costières, le climat est doux en hiver, chaud l'été avec peu de précipitations tout au long de l'année (550 à 600 mm par an).

Photo DR SDIS du Gard

Dans la partie centrale et est du département, le climat est plutôt doux dans l'ensemble l'hiver, chaud à très chaud l'été, notamment à Nîmes, avec quelques orages estivaux plus nombreux près des Cévennes. L'automne et le printemps sont marqués par des périodes de fortes pluies.

La partie nord-ouest du département est soumise à un climat méditerranéen atténué, avec des influences continentales et océaniques, marquées par de plus importantes précipitations annuelles de l'ordre de 800 à 1 000 mm par an en moyenne. L'hiver y est plutôt doux en vallée, mais frais à froid ailleurs avec des chutes de neige fréquentes au-dessus de 1 000 à 1 200 m. Le printemps et l'automne peuvent être ponctués par de très fortes précipitations pouvant conduire à des inondations.

Les méandres du Gardon (Photo Archives Anthony Maurin).

Anthony Maurin avec les Archives départementales du Gard

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