Pas une maison à l’horizon. Entre les forêts de châtaigniers et les vastes plaines se dévoilent les Cévennes gardoises. Ici, la nature est reine et les espaces désertiques, certes verdoyants, donnent des airs de Far West. Une terre qui offre aux agriculteurs un cadre de travail unique. À l’horizon se dessine enfin Campestre, à la pointe de ce « Finistère gardois ». Ce village a connu une augmentation significative de son nombre d’habitants. Campestre-et-Luc est passé de 108 habitants en 2015 à 145 en 2021 selon l’Insee. Pour y aller, il faut le vouloir. Le trajet est long, environ deux heures depuis Nîmes, loin de l’axe Montpellier-Marseille. Le village est accessible uniquement par des routes sinueuses et étroites ; les commerces de proximité sont à trente minutes de route.
À la recherche de tranquillité
À l’entrée du village, un petit panneau indique le chemin pour rejoindre la Chèvrerie du Travessou, située 200 mètres plus loin. La famille Broussal, arrivée il y a quelques mois, a repris l’exploitation caprine en avril dernier. Il fallait saisir cette opportunité pour réaliser un rêve de toujours, quitte à tout plaquer du jour au lendemain pour reprendre l’affaire. Franck, Caroline, et leurs deux jumelles de 20 ans, Noémie et Manon, sont partis du jour au lendemain de Loches (Indre-et-Loire) pour atterrir dans les Cévennes sans jamais y avoir mis les pieds auparavant. « C’est ce qu’on recherchait, se réjouit le père de 46 ans. On voulait de la tranquillité et surtout, arrêter de faire des allers-retours en voiture chaque jour pour aller au travail. » Ici, ils vivent dans des mobil-home® installés en contrebas de …