Publié il y a 2 h - Mise à jour le 06.11.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 540 fois

ÉDITORIAL Pas de fêtes votives l'été prochain dans le Gard ?

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Photo archive Objectif Gard

Reste à connaître les marges de manœuvre à moins de deux mois de la fin de l'année.

La question de l'assurance des manadiers ne date pas d'hier. Il y a cinq ans déjà, au Sénat, la sénatrice gardoise Vivette Lopez attirait l'attention du ministre de l'Agriculture et de l'alimentation sur les inquiétudes des éleveurs de taureaux de Camargue. En cause : la soudaine hausse des cotisations demandées par les compagnies d'assurances pour couvrir les manifestations taurines de rue. Depuis, de nombreux parlementaires ont interrogé à chaque fois les gouvernements successifs pour prévenir le risque d'un défaut d'assurances. En vain. La même réponse proposée : chaque assureur reste libre de déterminer sa propre politique commerciale. Soulignant les efforts des manadiers, l'engagement est toutefois pris d'alerter la fédération française de l'assurance sur le sujet. Et maintenant ? Alors que Groupama annonce son retrait au 31 décembre 2025 ? Une résiliation justifiée : le montant des sinistres s'élève à 5,7 M€ ces trois dernières années, principalement dans le Gard, le nord des Bouches-du-Rhône et l'est de l'Hérault, selon l'assureur. Et les accidents, notamment mortels de cet été, ne sont pas étrangers à cette décision difficile. Reste à connaître les marges de manœuvre à moins de deux mois de la fin de l'année. Faut-il se préparer au pire ? Aucune fête votive dans le Gard l'été prochain ? Et comment va survivre la profession quand on sait que ces fêtes de village génèrent un chiffre d'affaires conséquent ? Des députés de l'Hérault, du Gard et des Bouches-du-Rhône ont déposé une proposition de loi visant à modifier le régime de responsabilité applicable en matière de fêtes traditionnelles camarguaises. Avec l'appui du sénateur Les Républicains Laurent Burgoa. C'est la seule opportunité pour convaincre Groupama de faire machine arrière. Mais là aussi, difficile d'y compter vu le contexte politique catastrophique à l'Assemblée nationale. Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, qui a pris à bras-le-corps le sujet il y a plusieurs mois, vient d'accepter une table ronde d'urgence vendredi dans son bureau avec les acteurs concernés. En espérant, comme à Lourdes, qu'un miracle puisse se produire…

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