MARGUERITTES Un village des solidarités déjà primé
Centre communal d'action sociale, maison France Services, centre médico-social, centre social Escal... Le maire de Marguerittes cherche à regrouper d'ici 2025 les services à la personne en un site unique.
La construction d’un village des solidarités propose un ensemble de services sociaux et culturels regroupés en un même lieu : bâtiment d’accueil et d’exposition commun, centre social ESCAL, CCAS, centre médico-social, espaces mutualisés, épicerie solidaire, réhabilitation et extension de la salle polyvalente Louis Picard en auditorium et espace événementiel, aménagements extérieurs et parking.
Le village des solidarités transcrit spatialement, constructivement et esthétiquement les valeurs portées par chacune des structures qui le constituent. Projet social et politique commun à plusieurs collectivités, le village vient prendre place sur un site stratégique qui concentre déjà de nombreux équipements sportifs, éducatifs et culturels.
"Nous inspirant du terme de village, évocateur d’un centre-bourg et de son architecture traditionnelle, mais aussi de la vie en communauté qui l’anime, nous avons dessiné un ensemble bâti incitant aux échanges, à l’accueil et à l’organisation d’événements propres à une atmosphère villageoise rythmant la vie de la cité et apportant une cohésion sociale", expliquent les lauréats du concours 2023 remporté par le groupe A+Architecture, Ingé+, Artelia, Celsius Environnement, Atech Midi, Crea Factory, MGT Quidam, L’Echo, Arteba.
Le Village, d'un budget de 5 900 000 euros HT, est composé de différents bâtiments identifiables tissant des liens sur une parcelle qui ménage autant d’espaces paysagers extérieurs que d’espaces intérieurs. Chaque bâtiment est singulier et conçu comme un laboratoire des systèmes constructifs de demain : bas carbone et basse consommation.
Le choix de matériaux de provenance locale, autour de la fibre végétale, s’est naturellement imposé. Bois, béton de chanvre, paille de céréales et laine de bois façonnent les bâtiments. Tous partagent une écriture architecturale commune, épurée, rassurante et durable. La salle polyvalente existante, réhabilitée, a été repensée pour accueillir un grand espace événementiel avec auditorium, ainsi que des salles d’activités par une extension.
Porteur d’une exemplarité pour le développement futur de la ville de Marguerittes, le village des solidarités, avec son esthétique sobre, ses teintes ocres chaleureuses et traditionnelles, s’intègre parfaitement à son environnement et permettra de faire référence pour les constructions à venir, tant sur le plan de l’impact environnemental que de la qualité architecturale. Un beau visage pour ce village solidaire qui saura regarder l’avenir avec dignité.
Retour en arrière...
Voici la genèse du projet, en décembre 2021. Baptisé village des solidarités, l’infrastructure est prévue pour 2025 sur la plaine de Peyrouse, entre le terrain de rugby et la salle polyvalente. « Le but est de permettre aux usagers de trouver en un seul endroit l’ensemble des services à la personne que propose les collectivités et l’État puisque, bien souvent, les administrés viennent en mairie, ne sachant pas comment faire », indique le maire de Marguerittes, Rémi Nicolas. Ce nouvel équipement public est à l'image de l'espace Diderot à Nîmes, implanté en lieu et place de l'ancien collège de Valdegour.
Ce pôle des solidarités pourrait accueillir le CCAS, mais aussi la maison France Services inaugurée début décembre, le centre médico-social ou encore le centre social Escal. Le maire aimerait inscrire son projet dans la volonté de la présidente du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, de créer des Maisons du Département sur les cantons, permettant également de retrouver les services proposés par sa collectivité dans un unique lieu. « On est sur un alignement des planètes », réagit le maire.
Si son initiative se concrétise, la commune entend transformer le centre social Escal en logement notamment sociaux. « On ne sait pas encore si ça sera une maison en partage ou des logements sociaux », confie Rémi Nicolas. Aujourd’hui, « il manque 700 logements sociaux sur la commune et le Plan local de l’habitat prévoit la création de 385 logements d’ici 2024, ce qui est impossible à réaliser pour nous. » Chaque année, la commune paie 180 000 euros d’amende pour non-respect de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain).
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