NÎMES Cérémonie commémorative pour les 1 297 marins tués à Mers-el-Kébir

Les élus présents à la cérémonie.
- Photo Lïana DelgadoCe jeudi, un hommage a été rendu par la ville de Nîmes aux 1 297 marins français tués à Mers-el-Kébir (Algérie) en 1940 par l’armée anglaise.
Comme chaque 3 juillet, une cérémonie d’hommage a eu lieu ce jeudi, au sanctuaire de Notre-Dame de Santa Cruz, pour commémorer la mémoire des 1 297 marins français morts lors de la tragédie de Mers-el-Kébir. Ce malheureux événement est survenu le 3 juillet 1940, au large de l’Algérie, sous les tirs de la flotte britannique. En ouverture, Gérald Cantomerle, président de l'Amicale des anciens de l'aéronautique navale et ancien combattant Languedoc-Camargue, a rappelé les circonstances de ce drame qui marque encore aujourd’hui l’histoire de la Marine nationale.
“Le 27 juin 1940, M. Churchill décide dans le plus grand secret de mettre hors d'état de nuire la marine française. Cette opération aura pour nom Catapulte”, explique-t-il. Le 3 juillet 1940, la flotte française est à quai à Mers-el-Kébir, en Algérie, lorsqu’elle est prise pour cible par la Royal Navy. L’attaque, foudroyante, a coûté la vie à près de 1 300 marins. “Les marins anglais ont tué en une semaine plus de marins français que la flotte allemande pendant toute la Seconde Guerre mondiale”, révèle Gérald Cantomerle. Après l'indépendance de l'Algérie, la Marine nationale a été contrainte de quitter Mers-el-Kébir en 1968. Le cimetière où reposaient les marins français a alors été saccagé.
Lors de la cérémonie, Monique Boissière, conseillère municipale déléguée aux Armées et au monde combattant, a déposé une gerbe aux côtés de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, et de l'élu Jean-Marc Campello. Puis, Nîmes métropole et le conseil communautaire étaient représentés par Richard Tiberino et François Courdil. L’hommage s’est conclu par une Marseillaise chantée à l’unisson.