FAIT DU SOIR Le trapèze volant de Nîmes attend son autorisation depuis quatre ans

Morgane et Sébastien aimeraient utiliser leur trapèze volant à des fins associatives.
- Photo : Norman Jardin.Dans le quartier de la route de la route d’Alès, l’association Catch Hands Fly attend depuis 2021 l’autorisation municipale de pouvoir utiliser son trapèze volant à des fins associatives. Une pétition est en ligne pour faire avancer une situation bloquée depuis quatre ans.
« Nous ne demandons ni subvention, ni faveur, mais juste le droit d’exister et de pratiquer sereinement nos activités, dans le respect du cadre légal et du bon sens ». L’association Catch Hands Fly, dirigée par le couple Morgane et Sébastien, fait preuve de patience. Voilà quatre ans qu’elle attend le feu vert de la ville de Nîmes pour pouvoir utiliser son trapèze volant à des fins associatives. Elle œuvre depuis plusieurs années dans le quartier de la route d’Alès pour proposer des activités sportives, artistiques et inclusives accessibles à toutes et à tous.
la pétition en ligne qui a recueilli plus de 300 signatures.
« Activité sans nuisances sonores ni visuelles et dont la pratique extérieure favorise l'harmonie avec la nature » précise l’association qui abonde : « Nous demandons à la mairie de réexaminer son interdiction d’utiliser son trapèze volant à usage associatif. De reconnaître la disproportion entre l’infraction supposée et les sanctions appliquées. D’agir contre le harcèlement subi par cette structure citoyenne et de protéger le droit d’usage associatif sur un terrain privé, au bénéfice de l’intérêt général ».
La structure, qui mesure 10 mètres de haut sur 25 de long et quatre de large, est installée sur un terrain privé, situé en zone NH inondable. Elle est démontable, sans fondation et elle répond aux normes du PLU en vigueur et son usage à titre privé est autorisé. « C’est un petit loisir que nous aimerions partager. Il nous suffit juste d'avoir une dérogation, quitte à avoir des conditions d’utilisation » souligne Morgane. « Pourtant, depuis 2021, l’usage associatif de cette structure a été interdit, sur la base d’un courrier administratif jamais officiellement reçu. L’activité ne peut désormais avoir lieu qu’à titre privé, mettant en péril l’avenir de l’association » explique le texte de la pétition en ligne qui a recueilli plus de 300 signatures.
« L’idée est de faire découvrir cette pratique à des adultes et des écoliers »
« J’aimerais faire une ou deux séances par semaine avec une dizaine de personnes, pas plus et dans le cadre associatif. L’idée est de faire découvrir cette pratique à des adultes et des écoliers. Nous avons déjà nos salaires avec nos activités professionnelles. L’argent récolté servirait à entretenir la structure » souligne Sébastien.
Parallèlement, durant ces dernières années a éclaté un conflit avec un voisin qui n’apprécierait pas la présence du trapèze volant. L’association, qui se dit victime de harcèlement de la part de ce voisin, a fait liste des actes répréhensibles de ce dernier : « Intimidations, menaces verbales et propos diffamatoires. Pneus crevés, produits toxiques retrouvés sur le terrain. Prises de photos sans autorisation et diffusion. Destruction du mur mitoyen par perforation pour évacuer leurs eaux vers le terrain utilisé par l'association. Aucune réponse aux tentatives de conciliation, ni à nos plaintes ».
Une rencontre avec l’adjointe déléguée à l’urbanisme de la ville de Nîmes
Après quatre ans d’attente, l’association espère enfin décrocher la fameuse autorisation. Dans ce dossier, un rendez-vous important aura lieu le 16 septembre puisque Morgane et Sébastien seront reçus par Dominique Lacambra, l’ajointe déléguée à l’urbanisme de la ville de Nîmes.