Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 04.03.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 80 fois

NÎMES Défendre les droits humains et de la nature en Amazonie brésilienne

Dans la vallée de Taleyrac et alentours, les bassins d'irrigation ne suffisent plus face à la sécheresse (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Défendre les droits humains et de la nature en Amazonie brésilienne, tel est le thème de la conférence organisée par Terre Solidaire le vendredi 15 mars avec une soirée débat à la clé.

Lycée Saint-Vincent-de-Paul
Le lycée Saint-Vincent-de-Paul de Nîmes (Photo Archives Sacha Virga) • Sacha Virga

Acteur historique du changement dans près de 70 pays, le CCFD-Terre Solidaire (ONG créée en 1961) agit contre toutes les formes d'injustices et organise cette soirée. « Nous œuvrons pour que chacun voie ses droits fondamentaux respectés, manger à sa faim, vivre de son travail, habiter dans un environnement sain, choisir là ou construire sa vie. Cet engagement pour plus de justice et de solidarité prend racine dans l'Évangile et la pensée sociale de l'Église. »

Rendez-vous pris à partir de 18h avec le réseau Justiça nos Trilhos et Xoán Carlos Sánchez Couto, formateur en agroécologie de l'association Justiça nos Trilhos ainsi que Maria Adriana Oliveira, leader communautaire et présidente du syndicat des travailleurs ruraux à l’auditorium du lycée Saint-Vincent-de-Paul (entrée : rue Briçonnet). La soirée se tiendra jusqu’à 20h30 avant de laisser la place à une dégustation en musique, entrée libre.

Dans la vallée de Taleyrac et alentours, les bassins d'irrigation ne suffisent plus face à la sécheresse (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Adriana Oliveira est une agricultrice et leader syndicaliste paysanne et Xoan Carlos Sánchez est agronome, responsable de projet en agro-écologie auprès des communautés autochtones afin d'améliorer leurs récoltes et de garantir ainsi leur sécurité alimentaire.

Le réseau Justiça nos Trilhos est né en 2007 de la volonté de défendre l'environnement et les droits humains des communautés des États de Para et du Maranhao dont les territoires sont traversés par le corridor de Carajas. Longue de près de 900 kilomètres, cette ligne de chemin de fer exploitée par la société multinationale Vale relie les mines de Carajas, l'un des principaux bassins miniers de la planète au port de Sao Luis au nord du pays, et achemine les marchandises et les travailleurs migrants.

Les communautés indigènes souffrent des effets dévastateurs sur la nature de l'exploitation minière dans cette partie de l'Amazonie brésilienne et de l'agro-industrie qui a confisqué les terres autochtones ancestrales avec le soutien de l'État, et imposé la monoculture (soja, eucalyptus) destinée à l'export au détriment de leurs propres cultures.

Bassin de rétention des eaux pluviales.
Le bassin de rétention des eaux pluviales rogne l'immense cour de l'école.  • Corentin Migoule

Afin de lutter contre ce détournement des richesses agricoles, Justica nos Trilhos soutient l'agriculture familiale et les pratiques agro-écologiques auprès des communautés. Elle forme par exemple des agriculteurs à la construction de « barraginhas » (petits barrages) capables de capter et de stocker l'eau de pluie, outils essentiels dans des régions qui souffrent de la sécheresse et du changement climatique. Elle mobilise également la société civile contre les effets néfastes de l'agro-industrie sur l'environnement et la santé humaine.

Elle soutient par exemple actuellement la loi d'initiative populaire, visant l'interdiction de l'épandage aérien de produits chimiques, à l'Assemblée populaire du Maranhao. Ces pulvérisations chimiques fréquentes et massives sont particulièrement nocives pour les sols, les rivières, les cultures, la biodiversité et la population. Le réseau défend aussi, par des campagnes d'information, les droits humains violés par l'exploitation incontrôlée des entreprises extractrices et tente d'obtenir réparation auprès d'elles et de l'État.

Les parcelles de Gaël Martin, équipées d'un bassin rempli par ruissellement des pluies • (photo François Desmeures)

Motivés par la certitude que les injustices de ce monde ne sont pas une fatalité et qu'il revient à chacun de se mobiliser, 7 200 bénévoles agissent dans toute la France. Ils organisent des ateliers dans des écoles, des débats publics, des rencontres avec des acteurs engagés en France et à l'international, des campagnes citoyennes... Les modalités d'action sont multiples les formes d'engagement également.

Les bénévoles peuvent agir dans un groupe local, participer à un évènement ponctuel ou prendre part à des groupes de réflexion portant sur des thématiques, telles que la souveraineté alimentaire, la justice économique, la finance solidaire, les migrations internationales.

Anthony Maurin

Nîmes

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