Ehpad ? Vous ne le savais pas encore pourtant vous êtes ou serez concerné ! Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, c’est bon ?
La première implantation à Nîmes, remonte pourtant à 1969, à l’époque en lieu et place de l'ancienne Clinique Jeanne d'Arc dont elle avait repris le nom. La population vieillissante ne semble pas vouloir rajeunir donc ces établissements alliant santé et bien-être les Ehpad ont du boulot et l’avenir devant eux.
Il ne faut cependant pas oublier le passé.
Le 2 octobre, se sont deux établissements d'Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes, accueillant 135 résidents, disposant d'un accueil de jour recevant quotidiennement 12 personnes, d'un Service de Soins Infirmiers à Domicile et d'un Tiers lieu et CRT qui ont fêté leur anniversaire.
Une centaine de salariés et des professionnels extérieurs œuvrent 24h/24, 365 jours par an, au service des résidents et de leur famille. Résidents, familles, professionnels, bénévoles, étaient en fête.
Pour la directrice Anne Mensuelle Ferrari, « Aujourd'hui, le Pôle, c'est surtout un accompagnement de qualité qui commence dès le domicile jusqu'à l'Ehpad qui est donc intégré, gradué et continu. Je voudrais particulièrement remercier les équipes qui sont impliquées au quotidien par tout temps. Je voudrais aussi remercier les familles et leurs implications et les résidents qui nous offrent vraiment du bonheur tous les jours. »
Mauricette, résidente, et Brigitte, animatrice, partagent aussi une certaine satisfaction. « Je suis depuis plus de quatre ans à Saint Joseph. L'ambiance est familiale. En plus, on est en compagnie d'une adorable chienne, Tennessee. Elle apporte le courrier, dit bonjour en donnant sa patte et attend la petite croquette. » Mauricette aime bien chanter mais assure qu’elle n’est pas une pro.
Pour Jeanne, résidente, et Eva, de l'accueil de jour, « J'ai été esthéticienne toute ma vie. Ce qui me plait à l'accueil de jour, c'est le plaisir de rencontrer du monde et surtout ça me fait sortir de chez moi, voir autre chose. Nous avons de très bons rapports avec les aidants qui sont là pour nous accompagner. Quand on rentre chez soi, on est heureux d'avoir passé une bonne journée et c'est pour ça aussi que l'on vient. On fait des tas de choses, de la peinture, des activités manuelles. On chante, on danse, on se fait plaisir. »
On a vu une chienne mais… Renée est une résidente qui connaît d’autres secrets ! « La musique, c'est ma vie. J'aime le style espagnol. Je vais voir tous les jours les deux chèvres ! Voilà ma vie à Saint Joseph. Mon mari était brave et il est parti. Ils m'ont tous laissé. Voilà, heureusement que j'ai Saint Joseph. »
Pour la famille Garabos, « Nous avons rapatrié mon beau-père qui était dans un Ehpad à Nice. Nous sommes enchantés d'Indigo, le personnel est au point et surtout ils ont le sourire, chose qui est rare. Ce qui nous a plu, c'est qu'il y a de la vie. Le personnel est à l'écoute, les infirmières comme le médecin. Je tiens à les remercier tous. »
Animateurs, coiffeurs, financiers, même aux finances, on est en conscience de la force de vie qu’apportent ces établissements encore humanisés.
Responsable financier, Olivier Laurent, rentré comme comptable il y a 36 ans, se souvient. « En effet, ce sont trois générations qui se sont succédé. Ma grand-mère a été cuisinière à Jeanne d'Arc pendant dix ans dans les années 1970. Ma mère, de 1975 à 2005, y a été comptable et sa sœur infirmière de coordination à Saint Joseph de 1985 à 2008. En ce qui me concerne, après mon Service national chez les Chasseurs alpins, j'ai fait un remplacement au Service de Soins Infirmiers à Domicile qui s'est transformé en embauche au long cours. Une petite anecdote ? Jeune garçon, lorsque que je lui rendais visite dans sa cuisine, ma grand-mère me confiait le soin de couper les frites… ce qui serait interdit de nos jours ! »
En 40 ans (1985-2025) l'espérance de vie pour les dames est passée de 79,4 ans à 91 ans et les messieurs de 71,3 ans à 84,30 ans. Pour conclure, Suzanne Paul a dirigé Indigo à son ouverture. « Directrice de la maison de retraite Jeanne d'Arc, 35 lits à l'époque, j'ai eu la chance de travailler sous la présidence de Paul Maugras, du docteur Pierre Uriot, de Jean-Pierre Gelly et du docteur Camille Lapierre. Ces présidents de la délégation CRF de Nîmes ont soutenu tous les projets de développement et d'évolution de la structure. »