Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 18.12.2023 - Norman Jardin - 2 min  - vu 532 fois

NÎMES Les agents pénitentiaires bloquent l’entrée de la maison d’arrêt

Les manifestants ont bloqué l’accès à la maison d’arrêt

- Photo : Norman Jardin

Ce lundi matin, l’accès à la maison d’arrêt de Nîmes était bloqué par des palettes et des pneus, installés par des agents UFAP et FO qui manifestaient pour de meilleures conditions de travail.

Dès 6h15, ce lundi, une cinquantaine de manifestants s’étaient donné rendez-vous pour bloquer toutes les issues de la maison d’arrêt de Nîmes. Les agents de l’UFAP (Union fédérale autonome pénitentiaire) et FO Justice (Force ouvrière) protestaient contre leur conditions de travail. « Il y a 77 matelas au sol et près d’une centaine de détenus pour chaque agent, explique Sébastien Pages, le secrétaire local FO Justice. C’est impossible de travailler. L’hygiène est déplorable, car les cellules ont très mal vieilli. L’établissement existe depuis 1975 et une bonne rénovation ne lui ferait pas de mal. On demande un désencombrement massif et aux magistrats de délocaliser les écrous à Villeneuve-lès-Maguelone. »

Sébastien Pages, le secrétaire local FO Justice. • Photo : Norman Jardin

La maison d’arrêt de Nîmes compte 130 agents, dont 96 surveillants, mais on y trouve également des infirmiers, des agents techniques et des agents administratifs. La surpopulation de l’établissement est au cœur du problème, puisque la capacité théorique est 180 places pour 442 détenus actuellement. Les secteurs annexes tels que le quartier arrivant, le quartier disciplinaire, le quartier d’isolement, l’infirmerie, le greffe ou encore le vestiaire sont déjà sous-dimensionnés en raison du sureffectif.

« Nous dénonçons la décision de l’administration de réduire le budget alloué pour rénover la maison d’arrêt. Un nouveau bâtiment de 120 places va être construit, mais on sait très bien qu’à terme il y aura jusqu’à 300 personnes supplémentaires », souligne David Dehaye, le secrétaire local adjoint UFAP. Ce matin, seul un médecin et un infirmier ont pu accéder à la maison d’arrêt et une délégation des agents a été reçue en préfecture.

Norman Jardin

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