« Notre population est plus vieillissante aujourd’hui, et certains de nos ainés se retrouvent souvent seuls. Ce constat nous a motivés à faire cette proposition de projet », soutient Eddy Valadier, maire de Saint-Gilles. Baptisée Les Jardins de l’Hôtel-Dieu, la Maison de partage est un projet qui vise à offrir aux personnes âgées un cadre de vie accessible, sécurisé et convivial, tout en préservant le lien social. Située dans le centre historique de Saint-Gilles, la première pierre a été posée ce mercredi 21 mai 2025.

La résidence comprendra 20 logements sociaux entièrement adaptés aux personnes à mobilité réduite. Chaque appartement bénéficiera d’un aménagement moderne et fonctionnel, répondant aux besoins spécifiques du grand âge. L’objectif est de créer un lieu de rencontre et de partage. Un local commun résidentiel sera mis à disposition pour permettre aux habitants de se retrouver. « Des associations viendront animer au quotidien cette maison pour le bien-être des résidents », assure le maire. Un local vélo et un parking en sous-sol viendront compléter les équipements. Cette structure vise à encourager l’autonomie tout en prévenant l’isolement.

Un projet difficile à mettre en place

Le bâtiment s’implante sur le site d’une ancienne maison de retraite désaffectée en 2013, sans intérêt patrimonial, qui a été acquise par la Société d’aménagement des territoires (SAT) auprès du centre hospitalier universitaire. Sa démolition, après désamiantage et fouilles archéologiques, a marqué le point de départ d’un long processus. Le site a posé de nombreux défis techniques, comme le souligne Bertrand Pelain, directeur de la SAT : « Entre les problématiques de nivellement, l’amiante et les fouilles archéologiques, les coûts ont largement évolué. Ce sont des charges lourdes qui pèsent sur l’équilibre financier d’un projet comme celui-ci. »

Au total, l’opération représente un investissement de 3,5 millions d’euros. « C’est un projet complexe à tous les niveaux, mais c’est aussi ce qui en fait sa beauté. Il a permis de rassembler partenaires, financeurs et collectivités autour d’une même ambition. C’est rare d’obtenir un tel niveau de subventions pour ce type de programme », assure Michel Cavaillon, directeur général d’Un toit pour tous. L'ouverture officielle de ce nouvel habitat inclusif est prévue pour début 2027.