NÎMES Cinq mois d'emprisonnement pour le cambrioleur de l’ancien coach des Crocos
Larbi, 28 ans, est condamné à 5 mois d’emprisonnement, à exécuter sous bracelet électronique, par le tribunal judiciaire de Nîmes, jeudi 2 juin, pour avoir volé une montre Rolex, un ordinateur et des chaussures Dior, dans l’appartement de l’ancien entraineur du Nîmes Olympique, le 4 février 2021.
Entré par une trappe de la salle de bain, après avoir soulevé des tuiles du toit de l’immeuble, le voleur réveille en sursaut le fils de Jérôme Arpinon - alors que celui-ci est absent - aux alentours de 6 heures du matin, et l’aurait frappé « avec un objet dur » pour le forcer à lui ouvrir la porte afin de prendre la fuite. Il se rendra rapidement de lui-même à la police le lendemain et restituera les objets en ayant découvert l’identité de sa victime, expliquant avoir commis ce vol en vue de s’acheter du crack.
« En manque, on fait des trucs de fou »
« J’étais sous l’effet de drogues dures. Quand on n’a pas d’argent et qu’on est en manque, on fait des trucs fous ! J’étais inconscient : j’ai escaladé un mur de 5 mètres de haut, j’étais prêt à tout pour avoir des sous, explique le jeune homme, en chemise blanche. Je regrette ce que j’ai fait au plus haut point. Mais je n’avais pas d’arme. »
Larbi a déjà été condamnés à 5 reprises pour des affaires de détention de stupéfiant et d’un couteau, à Bâle. « Un couteau suisse ? » lui demande le président Jean-Pierre Bandiera, haussant un sourcil. « Non, un couteau de famille auquel je tenais beaucoup », répond Larbi, piteusement. Diagnostiqué bipolaire, l’ancien toxicomane semble s’être sérieusement pris en main depuis les faits, selon le service d’insertion et de probation.
« Ce n’est pas le Père Noël »
« Le fils était dans son lit et son père le croyait en sécurité chez eux. Le jeune homme a subi un véritable traumatisme. Qu’il y ait eu une arme ou non, lui l’a crû », précise l’avocate de la famille Arpinon, Françoise Cirre. Le Parquet réclame huit mois d’emprisonnement avec sursis contre Larbi. « Son mode opératoire n’est pas commun. Ce n’est pas le père Noël, mais il rentre par le toit. Mais ses intentions ne sont non plus les mêmes car il se montre violent », pointe Vincent Edel.
« C’est en lisant dans le journal le lendemain que le voleur avait utilisé un couteau qu’il a décidé de se rendre, car ce ne sont pas ses méthodes, rappelle l’avocat de Larbi, Jean-Charles Julien. À cette époque, il avait de graves problèmes de drogue : il n’avait pas dormi depuis trois nuits et sa femme l’avait quitté à cause de sa consommation et de ses conséquences. Mais cette affaire a finalement constitué un électrochoc pour lui et il est sorti de ce monde aujourd’hui. »
Pierre Havez
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