Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 27.06.2024 - Thierry Allard - 3 min  - vu 245 fois

BAGNOLS/CÈZE Le conseil municipal se prononce à l’unanimité en faveur du réacteur nucléaire modulaire à Marcoule

Mercredi soir, lors de la séance du conseil municipal de Bagnols

- Photo : Thierry Allard

Après l’Agglomération du Gard rhodanien lundi, ce mercredi soir le conseil municipal de Bagnols s’est prononcé à l’unanimité en soutien de l’accueil du prototype de réacteur nucléaire modulaire à Marcoule.

Alors que la France s’est engagée dans un nouveau programme de construction de réacteurs nucléaires, comprenant trois paires de réacteurs EPR2 et le développement de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR), le site de Marcoule est pressenti pour accueillir le prototype de ces fameux SMR. Pressenti, mais pas (encore) désigné : alors que longtemps les voyants étaient au vert pour Marcoule, désormais ils semblent avoir viré à l’orange, et le message a été passé aux acteurs locaux qu’une mobilisation, pour démontrer l’envie du territoire, ne nuirait pas.

Ainsi, une motion de soutien est donc en cours de vote au sein des différentes assemblées du territoire. On peut y lire que « Recevoir la tête de série des futurs SMR NUWARD sur le site du CEA Marcoule représente, pour le territoire, élus comme citoyens, ainsi que l’ensemble des acteurs économiques du secteur, un signal fort de la volonté de réindustrialisation de notre pays mais aussi l’effort mené dans la décarbonation de nos usages et en faveur de la neutralité carbone. »

Et le texte de mettre en avant des atouts du Gard rhodanien : « le foisonnement du tissu économique », « une offre de formation riche », « des clubs et groupements d’entreprises particulièrement actifs », « le large foncier disponible » sur le site du CEA Marcoule, et enfin, « la forte acceptabilité sociale en matière de nucléaire » sur le territoire. Autant d’arguments qui conduisent la ville à soutenir cette implantation à Marcoule.

« Si on pouvait avoir une unanimité là-dessus, ça enverrait un vrai signe », lancera le maire Jean-Yves Chapelet au moment de lire la motion. Il sera entendu, le conseil municipal votant le texte à l’unanimité.

Et aussi

Des chiffres : les comptes administratifs du budget 2023 ont été présentés lors de la séance de mercredi soir. Il s’agit de l’atterrissage budgétaire de la commune pour l’exercice précédent. On y lit que les recettes s’établissent à 39,01 millions d’euros et les dépenses à 37,95 millions d’euros. Parmi les chiffres notables, on note une baisse des charges à caractère général de 3,2 %, notamment du fait de la baisse des dépenses d’énergie, d’eau et d’assainissement de 6,87 %, « notamment grâce aux actions en lien avec la sobriété énergétique menée par les services », souligne le maire. Autre chiffre, l’investissement, avec 9,8 millions d’euros de dépenses réelles, dont 7,33 millions de dépenses d’équipement, dans lesquelles ont retrouve la Pyramide (1,19 million) ou la place Bertin-Boissin (1,4 million). Enfin, l’encours de la dette est de 20,3 millions d’euros, soit 1,4 million de moins qu’en 2022 « et 4 millions sur deux exercices », souligne Jean-Yves Chapelet. « Le désendettement, c’est aussi grâce aux Bagnolais, avec l’augmentation du foncier au début du mandat », commentera l’opposant Jérôme Jackel.

Le retard : l’opposant Jérôme Jackel n’a pas pu présenter ses questions orales en fin de conseil. La raison ? « L’article 2 du règlement intérieur exige l’envoi de ces questions 48h à l’avance, vous étiez hors délais, nous les traiterons lors du prochain conseil le 25 septembre », dira le maire à son opposant, qui ne contestera pas son envoi (trop) tardif.

Le coup de gueule : le comité des locataires droit au logement de Bagnols était présent et s’est exprimé avant l’ouverture de la séance pour dénoncer des nombreux dysfonctionnements, notamment dans la « tour des Nuages » des Escanaux. Le maire leur répondra « se battre au quotidien pour que les choses bougent » avec le bailleur Habitat du Gard. Pas de quoi convaincre tout le monde, certains locataires perdant leur calme avant de sortir.

Thierry Allard

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