Publié il y a 3 h - Mise à jour le 18.05.2025 - La rédaction - 10 min  - vu 834 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 18 mai 2025. Il est 12 heures. C'est l'heure des indiscrétions politiques et économiques de la semaine…

Laurent Burgoa en fait-il trop ? À 18 mois des élections sénatoriales, le sénateur est sur tous les fronts. Président de la commission d’enquête parlementaire sur Perrier, le Nîmois vient de proposer la création d’un comité de pilotage pour soutenir l’industrie en sursis. Mais sur le territoire de Vergèze, l’initiative agace quelques élus : « Lors des auditions de la commission d’enquête, les questions étaient très orientées… On ne peut pas porter le glaive puis prétendre apporter des solutions. Laurent Burgoa veut être partout, sa position devient illisible. » Concernant les prochaines municipales, sa stratégie fait parfois grincer des dents, après l’annonce du sénateur de soutenir le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, ex-macroniste qui, depuis, est retourné au PS. Le parlementaire a toutefois une épine dans le pied : sa collègue LR, la sénatrice Vivette Lopez. En 2020 déjà, le sénateur nîmois avait tenté de lui piquer la tête de liste aux sénatoriales. Rebelote en 2026 : « Je serai candidat et je veux la tête de liste », a-t-il déclaré à Objectif Gard. Une sortie jugée « inélégante et inappropriée » par Vivette Lopez qui n’entend pas se laisser faire. À 70 ans, elle aurait pu envisager de se retirer de la vie politique… Mais les coups de menton de Laurent Burgoa pourraient provoquer l’effet inverse. Ces derniers mois, les différends s’accumulent sur l’autel de leur désamour : « Laurent Burgoa bondit sur les sujets portés par la sénatrice, comme la Marianne d’Or ou les manadiers. Il distribue les médailles du Sénat à tout-va et a même fait introniser le cuisinier du Sénat dans la confrérie de la fraise ! », ironise une source. Un élu, plus nuancé, relativise : « C’est un sénateur très investi et efficace. Il faut reconnaître qu’il apporte sa contribution. Il n’y a pas de concurrence. » En politique, à trop souvent ramener sa fraise, on risque la déconfiture. 

Vincent Bouget : joli côté pile et sombre côté face ? Parmi ses multiples casquettes d’élus, le communiste est vice-président du SDIS et président du CST (Comité social territorial). C’est dans cette instance que sont validées ou non les délibérations vouées à être présentées au conseil d’administration. Il y a quelques mois, une délibération a fait grincer des dents :  le travail de nuit à la caserne des Angles dont l’intégralité des heures ne seraient pas rémunérées… Rejetée immédiatement par le syndicat Sud, la délibération a été adoptée en deuxième lecture comme le prévoit le règlement. « C’est une demande des pompiers des Angles, c’est à vous de les convaincre », aurait répondu Vincent Bouget. Adepte de la lutte pour le progrès social, le communiste semble, en coulisse, adopter une autre étonnante posture… 

Franck Proust ne se démonte pas. Vendredi matin, Franck Proust s’est réveillé avec cette mauvaise nouvelle. Son ami, le ministre de l’Intérieur n’avait pas l’intention de venir à Nîmes avec, dans ses bagages, la police des transports. Une promesse de Gérald Darmanin, son prédécesseur. Qu’à cela ne tienne, lors de l’accueil républicain, le président de Nîmes métropole a prévenu tout de suite le patron de Beauvau : « Faut que l’on se parle. » C’est lors de la réunion en mairie, devant l’ensemble des représentants de l’État, de la police et de la justice que le Nîmois a pris la parole pour exposer son argumentaire au ministre. « À quoi cela sert d’investir 500 millions d’euros pour l’ANRU si on n’est pas capable d’offrir des transports sûrs à nos habitants ? J’ai 200 chauffeurs de bus qui me font confiance. Des Nîmois qui n’ont aucune possibilité de transport à part le bus de la ville. C’est hors de question de sortir de cette réunion sans leur apporter une solution ! » Bruno Retailleau, surpris par l’offensive de l’éventuel successeur de Jean-Paul Fournier, demande à ses équipes de revoir leur copie en urgence. Et il finit par accéder à la demande. Ce seront six policiers en septembre prochain. Et six autres en 2026. « Sans compter le renforcement des unités mobiles sur le territoire nîmois. C’est un bon vendredi », commente tout sourire un proche du président de l’Agglo…

Une semaine décisive. Deux évènements la semaine prochaine pour Franck Proust comme une forme d’aboutissement de son engagement politique à la tête de l’Agglo. Celui qui a décidé de ne pas répondre aux critiques, comme celles liées à l’aéroport, préfère le concret. Cela débutera mardi avec l’inauguration de la station de pompage à Maréchal Juin. « Ce sont 40 000 Nîmois concernés au nord-ouest notamment le CHU et des communes aux alentours. On vient remplacer la station en service depuis les années 1960. Et sécuriser l’eau potable afin d’éviter les pannes. » Le lendemain, place à l’inauguration de NemoVélo, le vélo en libre-service de Nîmes métropole. « 250 vélos électriques et 35 stations rien qu’à Nîmes, le tout en proposant un tarif social et populaire. Qui fait mieux ? », se réjouit un élu communautaire. Selon nos informations, des abonnements accessibles à tous seront proposés. Au tarif de 30 € / an, 7€ / mois ou 4€ / semaine. « Sachant que les 15 premières minutes de location seront gratuites pour chaque trajet. Au-delà de 15 minutes, le tarif est de 5 centimes/minute. » Une grande démonstration est au programme mercredi avec des élus de la majorité qui vont faire le tour de la ville en vélo. On n’est pas encore au départ du Tour de France, mais ça mouille le maillot !

Non, mais allô, quoi ! Ce vendredi s'est tenu le meeting de Bruno Retailleau. Un meeting dans une fédération où le secrétaire départemental et président de Nîmes métropole, Franck Proust, est jugé proche de Laurent Wauquiez alors que ce dernier assure jouer la neutralité. Une idée renforcée par le voyage de quelques jeunes LR, dont Clément Stevant, collaborateur à l’Agglo et à Nîmes, direction Lyon pour assister au meeting de l'adversaire du ministre de l'Intérieur. Même le collaborateur de Franck Proust à l’Agglo, Arnaud Julien, a préféré filer dans la ville des lumières.  Selon d’autres de nos sources, certains référents LR dans les circonscriptions ont refusé tout bonnement de faire du phoning pour Bruno Retailleau. Y a quelqu’un au bout du fil ? 

File dans ta chambre. Bruno Retailleau à Nîmes, c’était l’évènement de ce vendredi. Au-delà des annonces, le ministre de l’Intérieur venait aussi dans la capitale du Gard à la rencontre des militants LR en vue de la présidence du parti. À cette occasion, Richard Tiberino, président de la fédération gardoise, avait bien l’intention de se mettre en scène dans un discours d’accueil. Mais il a reçu une fin de non-recevoir du maire. « Toi, tu soutiens Wauquiez donc tu ne parles pas », lui aurait lancé Jean-Paul Fournier lors de la réunion préparatoire. C’est ainsi que Franck Proust, secrétaire du mouvement départemental, s’est retrouvé propulsé sur scène. Ainsi que le maire. Avant de laisser la parole à l’ancien sénateur de Vendée… « Richard est reparti avec ses documents un peu déçu. Il avait déjà écrit son discours… », fait savoir un Républicain. Snif.

Accord sur des désaccords. En coulisse, les candidats déclarés de la droite et du centre n’ont pas encore trouvé le moyen de se voir. Même autour d’un café. « Franck Proust ne le souhaite pas. Julien Plantier a donc pris acte et a décidé de poursuivre sa campagne », explique un proche de l’ex-premier adjoint de Fournier. « Je crois, à notre grand regret, que l’on va tous se retrouver sur la ligne de départ en mars 2026, car à partir du 1ᵉʳ septembre, il va falloir commencer les comptes de campagne et il sera compliqué de fusionner. » Du côté de Renaissance, on joue aussi la carte du temps qui passe. « Valérie Rouverand a le soutien plein et entier de Gabriel Attal. Sauf coup de théâtre, elle sera candidate jusqu’au bout… » À l’Agglo, on sourit de cette situation. L’équipe de Proust avait anticipé depuis bien longtemps le labyrinthe dans lequel s’est enfermé Plantier et la candidate du Centre. « Julien Plantier n’a pas de parti politique, il va devoir renoncer dans les prochaines semaines sans soutien financier solide. Ce n’est pas avec une dizaine d’élus qu’il va réussir à quadriller les moindres recoins de la ville. » Dans les couloirs de la mairie, on rappelle que « la candidature de Valérie Rouverand ne tient qu’à un fil. Vous le verrez, elle s’inclinera. Comme Yvan Lachaud d'ailleurs, car il y a déjà des accords entre les partis au niveau national… Pour une simple et unique raison : Renaissance comme Horizons ont besoin d’élus locaux pour peser lors des sénatoriales. » Qui sera le dindon de la farce ? Qui bluffe ? Affaire à suivre.

Attraction politique. Rachid Benmahrouz, le collaborateur direct de Julien Plantier depuis 2020, désormais en charge du groupe Nîmes Avenir est au cœur des convoitises. « À Nîmes, il a réussi à fédérer des Nîmois influents et Franck Proust le sait bien », explique un élu de la majorité. Ainsi, le premier adjoint et président de Nîmes métropole aurait proposé à l’intéressé d’intégrer la future liste pour les municipales. « Rachid réserve sa décision pour le moment, mais passe de plus en plus de temps avec des élus proches de Franck Proust », rajoute cet adjoint. Julien Plantier a-t-il formulé la même offre ? « Pas à ma connaissance. Il considère que Rachid est son collaborateur, mais ne lui prête pas une capacité à agir en tant qu’élu. » Reste que pour le moment, malgré les appels du pied, les pressions des dernières semaines, le collaborateur direct de Julien Plantier reste fidèle. Jusqu’au bout ?

Bouad et Burgoa en compet’. Il y a une quinzaine de jours se tenait une réunion sur la DETR (Dotation d’équipement des territoires ruraux). Des aides distribuées par l’État pour financer des projets communaux. Une réunion technique au cours de laquelle les sénateurs Denis Bouad (PS) et Laurent Burgoa (LR) ont mis un peu d’ambiance. Trop, diront certains… Sur plusieurs sujets, comme l’eau et l’assainissement, « ils se tiraient la bourre » : « C’était à celui qui parlait le plus… C'en était même rigolo », commente un témoin. Tant de zèle a inspiré Sylvain André, maire de Cendras et président des maires ruraux du Gard, qui a lancé, taquin : « Les Sénatoriales ont commencé, messieurs. » Dans 18 mois, ce ne sont plus les subventions qui seront distribuées, mais les places sur la liste.

L’infiltré. Après le film Les Infiltrés avec Matt Damon et Leonardo DiCaprio, le Département du Gard propose l’Infiltré avec Basile Imbert en vedette. Car au Parti Socialiste, on le sait bien, certains réflexes ont la vie dure. Plusieurs élus du groupe socialiste auraient fait part de leur agacement quant à la position de leur collaborateur, Basile Imbert. En effet, ce dernier est responsable du courant d’Olivier Faure dans le Gard et candidat à la présidence de la fédération PS. Problème, dans le Gard, les élus sont surtout pro-Delga, du nom de la présidente de la Région, et donc partisans du courant concurrent, Refondation. « C’est compliqué, il assiste à toutes les discussions politiques du groupe… », lâche un élu. Basile Imbert, le nouvel agent double du PS ? James Bond n’a qu’à bien se tenir !

Le centre-ville de Nîmes fait un bon dans le XXIe siècle ! L’ADSL, c’est fini ! Selon nos informations, d’ici cet été à la fin de l’année, l’ensemble des logements du centre-ville seront connectés à la fibre. Les occupants des 7 500 logements pourront donc prendre un nouveau contrat, avec l’opérateur de leur choix, pour un débit Internet plus rapide. « On arrive au bout… Ça n’a pas été évident, il a fallu faire 40 réunions avec les architectes des bâtiments de France », commente l’une de nos sources. Comme quoi, on peut avoir 2 000 ans d’histoire… et Netflix en clair !

Un revenant à l’hôpital. Au CHU de Nîmes, on a fait un peu de place au sein du conseil de surveillance de l’établissement. Instance représentative intervenant sur les orientations stratégiques et le contrôle permanent de la gestion de l’établissement. Après le départ de Julien Plantier et des élus récalcitrants, c’est Franck Proust, premier adjoint, qui est désormais le vice-président du conseil. Le maire restant président. Mais surprise : alors qu’il n’avait pas fait acte de présence jusque-là, lors de la dernière séance, le député Rassemblement national de la 1ʳᵉ circonscription a débarqué ! Il n’en fallait pas plus aux élus autour de la table pour comprendre (enfin) que le parlementaire Yoann Gillet serait bien candidat aux municipales à Nîmes l’an prochain…

De l'eau dans le Gas. La semaine dernière, vous lisiez dans cette même rubrique que la société MGT Quidam avait été écartée de la communication de Nîmes métropole à partir du 1ᵉʳ juin. Reste à savoir si cette perte du marché de l’Agglo de Nîmes aura des conséquences sur la campagne des municipales ? Une chose est sûre : le patron de l’entreprise de communication, Philippe Gas, a été vu en grande discussion avec Julien Plantier vendredi après-midi au Bosquet des Jardins de la Fontaine à l’occasion de la compétition de pétanque du Trophée des personnalités. « Il n’aidera pas la droite cette fois. Proche du Département du Gard avec qui il travaille depuis longtemps, il pourrait contre toute attente donner un coup de main à Vincent Bouget… », pense savoir une source bien informée. Tout cela ressemble à l’effet Kiss-cool du célèbre bonbon. Il y a d’abord le rafraîchissement. Puis l’effet inattendu, un peu fou…

Silence. Hier matin, lors de l’inauguration de la 4ᵉ édition de la Journée du handicap et du parasport, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, le maire a pris la parole comme le veut l'usage. Véronique Jouve-Sammut et Pascale Venturini, deux élues qui appartiennent désormais au nouveau groupe de Julien Plantier, n’ont rien trouvé de mieux que de se poster à proximité du maire et d’entamer une grande discussion. L’un des membres de l’assistance leur a alors demandé de bien vouloir la mettre en veilleuse. Elles ont tout bonnement refusé. « C’est un manque de respect pour le maire. Personne ne leur interdit d’être là, mais la moindre des choses, c’est de se taire au moment des discours », explique un membre de la majorité, choqué par la scène. L’adjointe Chantal Barbusse et le directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier, Antoine Roger, ont immédiatement prévenu le maire. Ce dernier n’a pas voulu faire d’esclandre et a même accepté de serrer la main à ses deux anciennes élues un peu trop bruyantes… 

Pompiers au pied de l’édifice romain. Le week-end prochain se déroulera le congrès régional des sapeurs-pompiers au Pont du Gard. À cette occasion, le lieutenant-colonel Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), fera le déplacement. Il participera notamment, le vendredi matin, à une conférence organisée sur le thème des violences et des agressions envers les pompiers auxquelles ils sont confrontés depuis plusieurs années. L’automobiliste de 19 ans qui a percuté un pompier, samedi 10 mai 2025 lors d’un rodéo urbain en Haute-Savoie, est venue rappeler cette douloureuse réalité. « La conférence prévue de longue date est rattrapée par cette actualité dramatique. Nous espérons avoir une couverture nationale très forte pour sensibiliser la population », souhaite un pompier gardois.

Le Club de retour. Votre émission TV quotidienne et en direct est de retour à 18 heures ce lundi 19 mai 2025 sur Objectif Gard & Arles, You Tube et Twitter. Chaque soir, plusieurs invités confronteront les points de vue sur l'actualité. On démarre ce lundi avec une spéciale Nîmes Olympique. Après la fin de saison, et la descente en National 2, quel avenir pour les Crocos ? En plateau, Adil Hermach, le coach du Nîmes Olympique. Mais aussi Nicolas Rainville, l'arbitre professionnel et ex-adjoint aux Sports de la Ville de Nîmes. Enfin, l'ancien joueur nîmois Alain Espeisse, co-président de l'Association Sauvons Nîmes Olympique. Il va y avoir du sport ! Ne manquez pas le rendez-vous...

La rédaction

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