CAISSARGUES Pourquoi les gens du voyage sont-ils toujours là ?

Ce dimanche, au complexe sportif Jean-Philippe Lamour
- Coralie MollaretSuite à l’arrêté du préfet sommant la communauté des gens du voyage de quitter le stade municipal, cette dernière a saisi le tribunal administratif en référé. Une procédure qui suspend la décision préfectorale.
Gens du voyage, épisode trois. Après leur installation ce dimanche, l’arrêté du préfet pris mardi, leur demandant de quitter les lieux, la communauté évangéliste des gens du voyage a saisi le tribunal administratif de Nîmes. Leur avocat a déposé un référé, hier, contestant la mise en demeure du préfet. Ce matin, les 100 caravanes et 120 véhicules particuliers étaient toujours présents sur le stade municipal de Caissargues.
« Il ne s’est rien passé… », se désole le maire qui, une chose est certaine, n’est pas près d’oublier son été 2025. S’il ne s’est rien passé, c’est parce que le recours des gens du voyage suspend ledit arrêté. L’audience aura lieu ce jeudi à 10 heures, au tribunal administratif de Nîmes. Chacune des parties défendra son point de vue. Interrogé ce dimanche, un pasteur du camp se défendait : « Depuis septembre, on envoie des courriers pour occuper une aire de grand passage à Nîmes et dans le Gard… Mais rien. Dans les départements où il y a ce type d’aires, on ne fait pas de bruit (...) Si nous ne respectons pas la loi, c’est par défaut. »
Le maire, Olivier Fabregoul, qui avait saisi la préfecture, ne cache pas sa colère : « Ils sont entrés par effraction sur notre stade municipal… J’en ai pour 100 000 € de dégâts ! Vous imaginez pour les finances de ma petite commune ? Et puis, ça veut dire quoi ? Quand tu ne respectes pas la loi, c’est la porte ouverte à tout ! » Dans son arrêté, la préfecture énumérait plusieurs problématiques, « des branchements sauvages sur les poteaux incendie, limitant la réserve disponible pour les sapeurs-pompiers (...) un risque de pollution volontaire (abandon de déchets, de déjections…) ». Enfin, « les branchements hydrauliques illicites » ne permettent pas, non plus, de garantir la conformité en matière de sécurité.