Publié il y a 1 an - Mise à jour le 07.02.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 592 fois

ÉDITORIAL Conférence d'un imam à Vauvert : où en est la lutte contre le séparatisme islamiste ?

mairie de Vauvert

La mairie de Vauvert

- Photo archive Objectif Gard

La venue à Vauvert ces prochains jours d'un imam controversé à la mosquée de la commune fait polémique. Particulièrement depuis que le Rassemblement national, par l'intermédiaire de son député Nicolas Meizonnet, a alerté les autorités sur le risque de laisser ce prédicateur tenir une conférence sans que cela fasse sourciller personne.

Difficile de savoir ce que l'imam concerné avait l'intention de raconter lors de cette conférence à Vauvert le 18 février prochain. On ne le saura pas de toute façon puisque le maire socialiste de la commune, Jean Denat, a décidé purement et simplement d'interdire la tenue de ce rendez-vous par un arrêté municipal. En tout état de cause, le passif des propos de ce prédicateur s'inscrivant dans la mouvance de l'islam politique ne plaidait pas pour lui. Déjà à Avignon ou encore à Grenoble, son déplacement a été annulé à la dernière minute ces dernières semaines. Normal quand sur sa chaîne YouTube qui compte environ 40 000 abonnés, ou sur le réseau social plébiscité par les gamins, TikTok, il n'avait pas hésité à affirmer en novembre 2022 "que délaisser la prière était plus grave que le meurtre". Face à ces propos, évidemment graves, il avait pris soin de préciser sur Twitter : "Bien que celui-ci soit déjà énorme aux yeux de Dieu." Des propos et un discours extrémiste difficilement acceptables. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, et à la préfète du Gard, le député Nicolas Meizonnet a donc profité de l'occasion si belle pour s'alarmer de la tenue de cette conférence. Il peut respirer, elle n'aura pas lieu. Reste à savoir comment encore en 2023, en toute facilité, n'importe qui peut organiser une conférence publique, sans déclaration préalable aux autorités ? Dans un contexte de lutte contre le séparatisme islamiste, le Président Emmanuel Macron avait pourtant en 2020 fait part d'une stratégie immédiate. Contrôler et lutter contre les influences étrangères, en particulier à l’école et dans les lieux de culte. Favoriser une meilleure organisation du culte musulman en France. Lutter avec détermination contre toutes les manifestations du séparatisme islamiste et du repli communautariste. Enfin, pouvoir partout ramener la République là où elle a un peu démissionné : dans le champ social, sportif, périscolaire, sanitaire, culturel. Trois ans plus tard, où en sommes-nous  ? Difficile de le savoir précisément. Une chose est certaine : il serait bon que l'on n'ait pas besoin de députés RN pour s'alarmer de la venue d'extrémismes religieux. Ici et ailleurs en France...

Abdel Samari

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