Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 31.01.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 289 fois

ÉDITORIAL Une politique véritablement engagée pour tous les Français ?

Déclaration de politique générale de Gabriel Attal à l'Assemblée nationale mardi 30 janvier 2024

- Photo MaxPPP

Un catalogue de solutions ou de rustines, c'est à voir...

Il est 15h05, hier mardi 30 janvier 2024, quand le nouveau Premier ministre Gabriel Attal monte à la tribune de l’Assemblée nationale. Un discours de politique générale d'une bonne heure débute par des mots à destination des agriculteurs en colère depuis plusieurs jours. « Notre agriculture est une force. Et il doit y avoir une exception agricole française », martèle le chef du gouvernement, sans faire d'annonce précise pour l'instant. Si ce n’est un fond d’urgence pour la viticulture et des contrôles renforcés sur la traçabilité des produits. Des "mesurettes" indiquent immédiatement les paysans qui comptent bien contraindre le Premier ministre et son ministre de l'Agriculture à revenir à la réalité et à la table des négociations. Une rencontre s'est d'ailleurs déroulée un peu plus tard, hier soir, à Matignon... Les autres annonces de Gabriel Attal lors de ce discours sont nombreuses. L’expérimentation de la semaine de quatre jours dans les administrations, le RSA conditionné et généralisé partout en France, la réforme de l'Aide médicale d'État ou encore, la création d'un dispositif de travaux d'intérêts éducatifs pour les délinquants mineurs de moins de 16 ans. Les parents seront aussi à la tâche avec des travaux d'intérêts généraux pour ceux qui laissent leurs gamins traficoter dans la rue sans surveillance. Une volonté donc d'encourager les parents à assumer davantage leur rôle. Enfin, il est question aussi de généraliser le service national universel. Le réarmement civique voulu par le chef de l'État devient plus concret. À l'adresse de ces Français peu rigoureux, Gabriel Attal propose également d'instaurer une sanction financière pour les rendez-vous médicaux non honorés par les patients. Pourquoi pas ? Mais difficile de nous faire croire que cela réglera l'énorme problématique des déserts médicaux... Ou mieux, qu'il s'agit-là d'une solution contre les difficultés d'accès aux soins. Autre volet de l'ambition du jeune Premier ministre : faire appel le plus rapidement possible à une main d'oeuvre étrangère dans les hôpitaux. Un clin d'oeil à l'extrême-droite, probablement, qui ose encore faire croire en 2024 que la France n'a besoin de personne et encore moins de médecins venus d'ailleurs. La situation explosive des hôpitaux rattrape encore une fois les mensonges de certains... Dans ce catalogue de solutions ou de rustines, c'est à voir, on peut toutefois regretter une volonté exclusive de la solution répressive à de nombreuses difficultés. Sans faire de différence entre les contextes sociaux des familles. C'est probablement ce petit détail qui, à la fin, fait la différence entre une politique véritablement engagée pour tous les Français et une politique de communication pour flatter une seule partie...

Abdel Samari

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