Entre eux, le divorce a été consommé en 2022. Le maire de Clarensac, Patrick Gervais, qui conduit son premier mandat a retiré les délégations de sa première adjointe, Hélène Le Coq, avant de lui retirer sa fonction, en conseil municipal. Après examen de l'affaire, le tribunal administratif de Nîmes a rejeté les requêtes de la Clarensacoise. « Je savais que j’allais perdre, le pouvoir du maire est total en la matière ! », commente l’élue. Alors pourquoi s'être lancée dans pareille procédure ? « Pour avoir les réponses à mes questions ! En conseil municipal, le maire n’a pas voulu donner la raison de cette perte de confiance. Il a été obligé de le faire devant le juge. »
Rendez-vous en 2026
Cette raison c'est, selon elle, l’élaboration du Plan local d’urbanisme dans lequel « a été intégré une OAP (Opération d’aménagement programmée) sur mon terrain et ceux de mes voisins », poursuit-elle. Conséquence : « cela m’empêche de construire sur mon terrain une maison pour mes enfants ou une piscine. Le pire, c’est que j’ai appris cette décision lors d’une réunion publique ! » En plus, Hélène Le Coq, aimeraient construire des logements dans ses remises : « On ne peut pas par qu’il faut des places de parking. On voulait mettre celles que nous avons pour nos voitures mais cela a été refusé puisque notre terrain est en OAP dans le Plan local d’urbanisme ! »
Avec son OAP, la municipalité aimerait créer une trenaine de logements sociaux : « Ce projet date de l’ancienne municipalité mais aujourd’hui, nous sommes en déficit de logement sociaux. Ce projet est important. Nous payons chaque année 50 000€ de pénalités, notre commune de 4 300 habitants étant soumise à la loi SRU (Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains) », commente le maire, Patrick Gervais. Ce dernier ne fait pas de cette lutte judiciaire un combat politique en soi : « C’est une victoire du droit, du bon sens… Si on ne fait pas d’OAP, on n’obtient jamais de terrain pour faire des logements. »
Hélène Le Coq croit, cette fois, dur comme fer en son recours : « Je suis peut-être touchée mais pas coulée. Le jugement sur mon recours devrait être rendu avant l’été. Ensuite, on reparlera de tout ça aux prochaines élections ». À suivre donc...